«Les filles ont su tenir le cap»
Alors que le sprint final démarre, le coach toulonnais, Thierry Vincent, s’est confié. Pour s’offrir une fin de saison en or, ses filles devront enchaîner les exploits. Et ce, dès ce soir en Moselle
La dernière ligne droite est lancée. À l’issue de cette semaine, les ReBelles y verront plus clair pour la suite d’exercice 2 016-2 017. De vrais défis s’offrent à elles. L’entraîneur Thierry Vincent sait pertinemment que les tâches à venir seront compliquées, mais pas impossibles...
Peut-on dresser un premier bilan de votre saison ? Vous venez d’effectuer une belle seconde partie de saison (cinq victoires, un nul, quatre défaites)...
À partir du moment où l’on a récupéré nos blessées, on avait l’équipe qu’on voulait. Et forcément, on a eu des meilleurs résultats. Je suis fier qu’on ait réussi à tenir le cap malgré tout. On a puisé dans la jeunesse, et les filles ont su tenir le cap malgré les vents contraires.
Votre dernière recrue, la Russe Yulia Khavronina, s’adapte petit à petit...
Il lui faudra du temps. Elle arrive d’un championnat (Erd, Hongrie) où il n’y a pas les mêmes formes de jeu. Elle a des qualités, du bras, et défend correctement. C’est quelqu’un qui a besoin de temps et qui va nous apporter dans le futur.
Peut-elle avoir un rôle capital dans ces prochains matches décisifs ?
Pas forcément maintenant. En revanche, elle permet de faire souffler certaines joueuses sans qu’il y ait une baisse du niveau. Elle aura un vrai rôle important en ce sens.
En affrontant Metz, ce soir, vous allez vous confronter à l’ogre du championnat français...
Ce que j’ai dit aux filles pour les préparer, c’est qu’on est arrivé là où on voulait être. Il faut donc se confronter aux grosses équipes. Metz a joué les quarts de la Ligue des champions. On ne va pas pleurer ! On aborde la rencontre en outsider. On s’est très bien préparé, quel que soit le résultat final. La problématique, c’est qu’on ne veut pas squeezer Metz et qu’on aura peu de temps pour préparer Issy-Paris (samedi en quarts du championnat) .Onn’a pas peur de subir, les Messines ont battu à domicile trois des quatre équipes qualifiées pour le Final Four de la Ligue des champions (les Hongroises de Györ, les Monténégrines de Buducnost et les Macédoniennes du Vardar Skopje, Ndlr).
Quelle peut être la clé d’un authentique exploit ?
Les faire douter, rester dans leur sillage. Sans faire offense aux joueuses, lors des deux matches de championnat (- et -), on n’avait que des ‘‘enfants’’ sur le banc. On a vite pris l’eau et lâché l’affaire. Je ne pense pas que ce sera le même scénario. On va vraiment tout faire pour essayer de l’emporter.
Puis, samedi, viendra le tour d’accueillir Issy-Paris... L’équipe qui vous convient le mieux entre les trois gros ?
C’est un adversaire qui joue un hand offensif avec des joueuses d’exception. Ce n’est pas le mieux, mais c’est le hand qui nous convient le mieux. Ce sont des joueuses de très haut niveau. Solberg, Stine Oftedal, Abbingh... Des championnes du monde et d’Europe. Brest, on aurait eu l’impression de jouer à la pelote basque, de jouer contre un mur. Là, il y aura du spectacle. Je suis heureux par rapport au jeu qui sera proposé. Les spectateurs vont se régaler !
Un plan anti-Oftedal ?
Pour être honnête, on n’en a pas encore parlé. On est concentré sur Metz. On en parlera au retour dans le train. Pour Issy, ça doit être pareil, vu qu’elles reçoivent Brest (dans l’autre demie).
Justement, le fait que les Parisiennes affrontent Brest peut-il jouer en votre faveur ?
Nous, on aura quand même huit heures de train à l’aller et pareil au retour. Alors qu’elles joueront à domicile...