Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les Séborgiens, très attachés à leur «caractéris­tique unique»

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Jason sirote un ristretto à la terrasse d’un café qui surplombe la baie, et Monaco, qu’il aime à appeler « l’autre principaut­é ».

Résident séborgien depuis 15 ans, il est dithyrambi­que sur le statut de principaut­é :

«C’est super pour les citoyens, parce que c’est un concept qui rassemble. Nous travaillon­s tous autour d’un même objectif. Ici, c’est un tout petit village, et c’est une caractéris­tique qui le rend unique. » Andrea, qui l’accompagne, enchaîne : « Sans ça, le village serait mort. Toute activité se serait arrêtée. Pour les jeunes, ça n’apporte que du positif. » Mais il ne crache pas dans le minestrone pour autant : « L’activité de la Principaut­é combinée à l’action des autorités

italienne, ça fait vraiment du bien à l’activité économique de Seborga.» Et si en France, la perspectiv­e d’investisse­ments

en provenance du Moyen-Orient peut inquiéter, ce n’est pas le cas ici. « Je ne crois pas que les gens aient peur. Si cet argent sert à améliorer le village, c’est parfait ! » Un peu plus loin, dans le dédale des ruelles de la cité fortifiée, Alexandre retape une bâtisse. « C’est une activité indispensa­ble à la survie du village. Nous avons de nombreux atouts : l’histoire, l’air pur. Mais pour que les gens en profitent, il faut les faire venir. Et le statut de principaut­é y contribue. » Ivana, qui bavarde avec lui renchérit : « Il y a toujours eu des visiteurs ici. Moi, je suis née ici, et mon cousin était le prince Giorgio 1er. Et c’est vrai que depuis le retour de la Principaut­é, il y a plus de touristes. Cet engouement, ça me va bien, car je suis très attachée à ma ville. »

 ??  ?? Pour Jason et Andrea «vu de l’extérieur, la Principaut­é amuse. Mais de l’intérieur, c’est très sérieux.»
Pour Jason et Andrea «vu de l’extérieur, la Principaut­é amuse. Mais de l’intérieur, c’est très sérieux.»

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