Possible rachat de l’équipementier automobile français GM & S
Une réunion, hier, à Bercy a permis de reprendre les négociations en vue d’un possible rachat de l’équipementier automobile GM & S de La Souterraine (Creuse), placé en redressement judiciaire, a-t-on appris jeudi soir. « La réunion s’est bien passée », a-t-on indiqué du côté de Bercy. « Les négociations s’ouvrent à nouveau dans la perspective d’une offre de reprise », a ajouté la même source, en indiquant que des représentants des deux constructeurs, Renault et PSA, les principaux clients de GM & S, étaient présents. « Renault et PSA ont décidé de débloquer leur production et de mettre le curseur de notre côté pour certaines productions », a déclaré Vincent Labrousse, délégué CGT au sein de l’équipementier, après s’être entretenu avec Renaud Le Youdec, nommé directeur d’appui par l’administrateur judiciaire. Une seule offre de reprise, venant du groupe GMD (Groupe mécanique découpage, basé à Suresnes), a été soumise.
Conserver à emplois
Elle permettrait pour l’heure de conserver entre 90 et 100 personnes, selon la CGT, qui juge ce nombre insuffisant. « On aura des éléments sur le chiffre d’affaires qu’ils (PSA et Renault, ndlr) ont décidé de nous affecter. On sait également que des filiales (des deux groupes, ndlr) ont des contacts avec GMD », a-t-il ajouté. « La réunion s’est déroulée dans un climat d’écoute mutuelle », a déclaré un porteparole de PSA à l’AFP. « Elle a permis au manager de transition du site d’échanger avec les constructeurs afin de donner toutes ses chances à un scénario de reprise », a-t-il ajouté, en soulignant que l’objectif est que le manager de transition puisse transmettre à GMD les éléments permettant de faire une offre d’ici le 5 mai. GM & S Industry, qui compte 283 salariés dans la Creuse, fabrique des pédaliers, carters et éléments de boîtes de vitesse pour l’industrie automobile, principalement pour Renault et PSA. Il a été placé en redressement judiciaire le 2 décembre, avec une période d’observation jusqu’au 23 mai.