FÉDÉRALE , UNION SPORTIVE SEYNOISE Saulekaleka, coqueluche seynoise
Auteur de deux essais magnifiques dimanche contre Strasbourg, l’ailier fidjien a eu droit à une véritable ovation à sa sortie du terrain. Portrait d’un joueur pas tout à fait comme les autres
Si les supporters de l’Union Sportive Seynoise sont les premiers à militer pour avoir une équipe fanion avec une forte identité locale (ou du moins avec des joueurs issus de l’agglomération), ils ont fait une entorse à leur principe depuis l’arrivée des deux Fidjiens Ramoka et Saulekaleka. Deux garçons aussi discrets que charmants, parfaitement intégrés dans la vie du groupe et du club, à l’image de leur popularité au sein de l’école de rugby et même auprès des vieux crampons que sont les Charly Boys avec lesquels ils s’entraînent « à toucher » le mardi soir. Jonah Saulekaleka (1,94m, 112 kg) a même eu droit à une ovation exceptionnelle lors de sa sortie du terrain dimanche face à Strasbourg (victoire 41-11 des Seynois). Auteurs de deux essais magnifiques, dont un de plus de 60 mètres en humiliant pas moins de quatre défenseurs, l’ailier âgé de 24 ans seulement a mis Marquet à ses pieds. Hormis les adieux de Camille Traversa, Gérald Orsoni ou Marc de Rougemont, nous n’avions jamais vu le stade Marquet rendre un tel hommage à un joueur. Un faux-lent qui adore jouer aux auto-tamponneuses, à l’image de Josua Tuisova au RCT, toutes proportions gardées…
Va-t-il prolonger l’aventure ?
« Il a des qualités offensives au-dessus de la moyenne, acquiesce son entraîneur Manu Boutet. D’autant qu’il marque souvent des essais décisifs. Il a en plus bien progressé dans le secteur défensif. Maintenant est-il capable de mettre l’intensité nécessaire sur tout un match et sur toute une saison ? C’est là où il doit encore progresser en faisant encore plus d’efforts dans tout ce qu’il entreprend, surtout s’il souhaite un jour évoluer à un niveau supérieur ». Pour l’heure, son envie et celle du trois-quart centre Ramoka (23 ans) avec lequel il cohabite dans le centre-ville seynois, est de continuer l’aventure sous le maillot « rouge et bleu ». Les entraîneurs le souhaitent également. Il ne reste plus qu’à leur agent et au président Guillaume Capobianco de trouver un terrain d’entente. Les supporters et leurs coéquipiers piaffent aussi d’impatience avant de savoir s’ils seront prolongés. Car si nul n’est irremplaçable, il faut bien avouer qu’il sera (très) difficile de compenser leur éventuel départ.