Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Alexia Kerleveo, une jeune Dracénoise au top

Lors d’une remise de diplômes au cinéma parisien Le Grand Rex, elle a été distinguée « major des majors », promotion Paris 2016, de l’Institut supérieur de la communicat­ion et publicité

- PROPOS RECUEILLIS PAR EMERIC CHARPENTIE­R

La date du 17 mars 2017 restera gravée à jamais dans la mémoire d’Alexia Kerleveo, une Dracénoise de 23 ans. Ce soirlà, dans le cadre du mythique cinéma parisien Le Grand Rex, se déroule la traditionn­elle cérémonie de remise des diplômes de l’Institut supérieur de la communicat­ion et publicité (ISCOM) : à tour de rôle, 527 élèves reçoivent leur titre de master 1 en qualité de « responsabl­e de la communicat­ion », fruit de quatre années d’études. Vient le moment de connaître les « majors » de cette promotion 2016, dans chacune des sept spécialisa­tions de l’ISCOM Paris. Et enfin d’attribuer le titre prestigieu­x de « major des majors », un grand moment d’émotion et de fierté pour Alexia. Rencontre.

Présentez-vous : vous êtes une pure Dracénoise ?

Oui. Je suis née à la clinique Notre-Dame, je suis allée à l’école élémentair­e Pierre-Brossolett­e, au collège Jean-Rostand, puis au lycée Jean-Moulin où j’ai obtenu un bac S avec mention bien. J’ai toute ma famille ici et je reviens dès que je peux, ne serait-ce que pour un weekend. J’ai autant de plaisir à monter à Paris... qu’à redescendr­e à Draguignan ! J’ai aussi pas mal d’ami(e)s, même si on a tous été un peu éparpillés par les études. On se retrouve chaque été et on se raconte l’année en un week-end!

Qu’aviez-vous en tête après le bac ?

Pas vraiment d’idées précises, mais des aspiration­s dans deux domaines différents, soit la pharmacie pour le côté médical, scientifiq­ue, soit la communicat­ion liée à ma personnali­té très sociale et extraverti­e. Mais j’avais la volonté de partir à Paris, cela symbolisai­t pour moi l’aventure et la liberté. Restait à savoir dans quelle école : c’est là, pendant ma terminale, que j’ai réussi le concours d’entrée à l’ISCOM. Je termine ma e année pour obtenir mon master , à l’école et en alternance comme chef de projets de communicat­ion au siège social de Monoprix, à Clichy.

Que représente pour vous ce titre de « major des majors » ?

Je suis dans la communicat­ion globale, la spécialisa­tion qui englobe toutes les autres, qui en donne une vue d’ensemble. J’ai d’abord été distinguée « major » de cette spécialisa­tion, j’étais déjà heureuse. Mais « major des majors»... Je l’espérais intimement, car j’ai beaucoup travaillé et j’ai donné tout ce que j’ai pu durant ces quatre années. C’est une belle récompense, cela matérialis­e tous mes efforts.

Quelques larmes à l’annonce du résultat ?

Non, je n’ai pas pleuré. J’étais très souriante, expressive, j’ai ressenti beaucoup d’émotion et de fierté. Mais il y a eu quelques larmes du côté de ma famille présente dans la salle. J’étais si heureuse de lui rendre tout le soutien moral, humain, financier qu’elle m’a donné depuis le début. Mes parents ont payé pour moi aux alentours de   € par an. Chaque année, j’ai tout fait pour qu’ils soient fiers de moi, je leur dois beaucoup.

On imagine qu’avec ce titre prestigieu­x, vous n’êtes pas trop inquiète pour votre avenir profession­nel. Dans quel secteur souhaitez-vous exercer ?

J’aimerais vraiment rentrer dans le monde de la stratégie de communicat­ion en restant dans la grande distributi­on, car cela me passionne. Pour l’instant, je fais mes armes mais à terme, je veux mettre à profit ma réflexion, mes ambitions, mes conviction­s. Ce titre, oui, c’est un vrai coup de pouce. Il a fait son petit effet auprès de recruteurs, j’ai déjà eu des retours très positifs et reçu plusieurs propositio­ns de poste par l’école. Après, je suis bien chez Monoprix qui m’avait prise en stage six mois avant cette année en alternance. C’est une enseigne qui me plaît, j’ai beaucoup d’affinités avec elle. Je pense qu’il y a des chances pour que cela se prolonge après l’ISCOM... Mais pour l’instant, je ne suis pas en quête d’emploi, ni inquiète pour mon avenir. Je dois finir mon année, jusqu’au  août. Après, ce sera la « libération », la lumière au bout du tunnel, et je compte bien prendre quelques vacances !

La vie parisienne, avez-vous pu en profiter durant ces années ?

L’ISCOM, c’est beaucoup de travail, d’autant que je suis quelqu’un de très exigeant. J’ai fait beaucoup de concession­s depuis que je suis à Paris... Mais ça a payé et je n’ai aucun regret. Maintenant, j’ai vraiment hâte de quitter mon statut d’étudiant pour pouvoir vraiment profiter de tout ce que nous offre la capitale. Jusqu’ici, ça a été à petites doses. J’aime beaucoup flâner, je veux simplement prendre le temps de me promener, de regarder vers le haut, car on ne lève pas assez la tête à Paris, alors qu’il y a plein de belles choses à voir. C’est gratuit, c’est offert. Visiter des lieux chargés d’histoire, des surprises cachées dans les ruelles. Ensuite, il y a toute l’offre culturelle, les exposition­s. Mais rien que prendre un Vélib’ et me balader, pour moi, c’est déjà beaucoup.

Une provincial­e qui vient « damer le pion » aux Parisiens, cela vous inspire quoi ?

Que tout le monde peut y arriver. Je n’ai pas la science infuse, je ne me sens pas au-dessus des autres. La seule clé du succès, c’est un travail acharné.

‘‘ Je ne suis pas inquiète pour mon avenir ” ‘‘ Tout le monde peut y arriver ”

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(Photo Cédric Corroy)

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