Des écrivains allemands Le circuit des exilés
L’Office du Tourisme de Sanary a organisé un circuit des villas des artistes exilés avec des plaques signalétiques. Beaucoup de villas où ont séjourné les intellectuels allemands sont encore visibles, mais demeurent les propriétés privées. Sur un mur de l’Office de Tourisme se trouve une plaque commémorant le séjour des intellectuels exilés. On peut également voir sur le port leurs principaux lieux de réunion, le café le Nautique, le café de Lyon et l’Hôtel de la Tour. Les principales villas : S Villa Roge, rue de la Prudhommie, où habita Wilhelm Herzog. S Villa Lazare, avenue À gauche : l’hôtel de la Tour. À droite : plaque signalétique indiquant le passage de Thomas Mann.
du Praco, première villa habitée par les époux Feuchtwanger. S Villa Valmer, boulevard Beausoleil, où habitèrent les époux Feuchtwanger. S Moulin Gris, au début du chemin de la Colline, en face de la chapelle NotreDame-de-Pitié, habité par
Franz Werfel et Alma Malher. S Mas de Carreirado, impasse Lou Cimai, où est mort Franz Hessel. S VillaKerrColette,sur le boulevard Raphaël Boyer où a séjourné Lola Sernau, secrétaire de Lion Feuchtwanger.
S Villa Les Flots, avenue Thérèse, où habita Aldous Huxley. S Villa La Ben Quihado, rond-point Stellamare, où habita René Schickelé S Villa Tranquille, chemin de La Colline, où s’est installé Thomas Mann, prix Nobel de littérature. L’énigmatique grotte fortifiée d’Aiglun du haut pays grassois est l’une des plus vastes recensées en Provence. Ses ruines s’étendent sur près de 80 mètres, le long d’une corniche, mais elles sont peu visibles depuis le village. La construction médiévale se confond avec les couleurs grises et orangées du calcaire formant l’impressionnante et vertigineuse falaise triangulaire du Giet. Ce site grandiose constituait une barrière infranchissable. L’endroit n’a pas été choisi au hasard et permettait de voir venir l’ennemi de loin. Néanmoins pourquoi avoir construit un bastion à cet endroit précis, presque perdu, loin de tous les grands axes de communication ? C’est la question que se posent les historiens et archéologues spécialistes de la région. lls ont néanmoins réussi à y répondre partiellement grâce à quelques trouvailles, comme des bouts de poteries, qui permettent de dater l’ouvrage au XIIIe siècle. Paul Courbon, ancien géomètre, passionné de spéléologie et de sites rupestres entre autres, a fait une étude de terrain détaillée sur la fortification. Elle permet d’en souligner son rôle militaire avec la présence de meurtrières et d’une surprenante barbacane, quasiment unique dans la région. Cette avancée architecturale renforçait la défense de l’ensemble de l’édifice. Sa structure aurait été modifiée au fil des menaces de chaque époque. Il semble, par exemple, que les trous orientés dans les murs ont été ajoutés pour l’utilisation d’armes à feu.
Batailles pour le contrôle du site
Le seigneur local devait redouter plusieurs ennemis. Ses richesses limitées l’ont sans doute contraint à faire construire cette forteresse par des mains peu expertes. Edmond Mari, auteur des Bâtisseurs de l’impossible, en déduit que ce sont sûrement celles de paysans de par la qualité du mortier utilisé pour joindre les moellons. La situation géographique d’Aiglun, situé entre le Royaume de Savoie et la France, faisait craindre au maître des lieux les attaques de bandes armées de l’un ou de l’autre camp, qui s’en disputait le contrôle. Lors de ces incursions belliqueuses, la vaste grotte était un parfait refuge pour les femmes, les enfants et les vieillards ainsi que pour le bétail. La partie nord de l’édifice abritait une source et une prairie très utiles en cas de siège prolongé. Les hommes vaillants devaient rester plus bas au village pour contenir le gros des assaillants. Aujourd’hui, l’accès est difficile mais relativement rapide au départ du parking d’Aiglun. Sources : Site internet de Paul Courbon : http://www.chroniques-souterraines.fr avec bibliographie des différents travaux sur le sujet.