Une journée en campagne
de Villepinte, Marine Le Pen avait lancé la charge contre son rival, affirmant que «sa philosophie, c’est En marche ou crève!» La réplique n’a pas tardé. Devant plusieurs milliers de ses soutiens rassemblés à La Villette, Emmanuel Macron a estimé que son adversaire «a parfaitement résumé la situation»: «En marche, c’est nous!»,
a-t-il lancé, laissant ainsi entendre que «crève», c’est l’extrême droite. Un échange qui faisait suite à un week-end très tendu entre les deux finalistes de l’élection présidentielle. Chacun s’est ainsi revendiqué «du peuple», Marine Le Pen se défendant par exemple dans une interview sur France d’être «une héritière [...] née dans un château», ce dont l’avait accusé son rival: «Je me sens du peuple, je suis au milieu de lui». Mais ils se sont aussi affrontés sur d’autres terrains: Emmanuel Macron a ainsi mis en garde contre le danger de l’extrême droite, par le biais d’une visite dimanche au Mémorial de la Shoah à Paris, et en venant fleurir hier matin la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l’extrême droite en . Une façon d’«utiliser» les commémorations «pour essayer de faire passer des messages moraux» hostiles au FN, a fustigé Marine Le Pen.
BORLOO VEUT « AIDER » MACRON
L’ancien ministre et ancien dirigeant centriste Jean-Louis Borloo s’engage «à fond» derrière Emmanuel Macron, qu’il veut «aider» car c’est « le seul catalyseur du choix de l’avenir», a-t-il annoncé dans un entretien au Journal du dimanche .Ilsedit «prêt à [se] retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main. » Tout en affirmant n’être « candidat à rien ».