Objectif Sud
L’Egypte, la Grèce, la Sicile, la Syrie ou la Turquie font partie des ‘‘destinations’’ du festival de la photo méditerranéenne. A voir à Sanary et Bendor mais aussi à Toulon et Marseille
De Marseille à Toulon en passant par Sanary et Bendor, la e édition du festival de la photo méditerranéenne propose de voyager en images.
Photomed est ‘‘verni’’... et plutôt trois fois qu’une ! Si les festivités ont été lancées dès mercredi à Marseille, où il a élargi son ‘‘champ’’ cette année, le festival de la photo méditerranéenne a été doublement inauguré hier entre l’île de Bendor le midi et Sanary l’après-midi. Avec, entre-temps au théâtre Galli, une présentation de cette septième édition par son directeur artistique, Philippe Sérénon. Focus.
Sophie Zénon : ‘‘Sicile. Au-dessous du volcan’’
La lauréate du Prix ‘‘Résidence pour la photographie’’ de la Fondationd des Treilles est ‘‘seule’’ sur l’île de Bendor. Mais cela vaut le déplacement : « Son exposition est exceptionnelle », dixit Philippe Sérénon. Le directeur artistique a apprécié son « travail sur la mémoire, l’histoire, la famille ». La démarche de Sophie Zénon se concentre sur la mise en scène photographique de l’absence, sur notre rapport aux ancêtres, à la filiation.
Gérard Rondeau : ‘‘Entre silence et ombre’’
En présence de son épouse Sylvie, un hommage est rendu au Champenois, exposant à Sanary en 2012 mais brutalement et « trop tôt disparu » le 13 septembre dernier : « Il avait le même âge (63 ans) que moi... » ,a souligné Philippe Sérénon. Photomed a sélectionné des tirages parmi les soixante représentatifs de son oeuvre que Gérard Rondeau avait légués en 2015 à la Maison européenne de la photographie.
Michaël Duperrin : ‘‘Out of the blue’’
Thème récurrent s’il en est, l’odyssée d’Ulysse a été traitée « de manière complètement différente » par le Toulousain : « Il a refait le voyage », en se rendant dans les lieux supposés des aventures du héros de la mythologie grecque, en tissant des correspondances entre passé mythique et réalité présente. Ou comment explorer le réel par le prisme de l’épopée pour questionner le présent et interroger le mythe dans son actualité.
Flore : ‘‘Une femme française en Orient’’
La Franco-Espagnole propose « un regard personnel et plein d’espoir sur l’Orient, sur le vivre ensemble quel que soit l’endroit de la Méditerranée » avec ‘‘Une femme en Orient’’, expose Philippe Sérénon. Cette série est le résultat de plusieurs voyages autour du bassin méditerranéen (Egypte, Syrie, Tunisie, Turquie...), immortalisés sur des tirages noir et blanc argentiques.
Hélène David : ‘‘Noces ou les confins sauvages’’
Prises dans ‘‘ses’’ calanques, les images de la Marseillaise montrent « le rapport entre humains et non humains, les frontières entre sauvage et péri-urbain », explique le directeur artistique de Photomed. Une invitation à porter un autre regard sur cet espace vulnérable.
Hans Silvester : ‘‘Le pain des femmes’’
« Spectaculaire par la qualité des images », cette exposition représente « l’extraordinaire empathie » de l’Allemand de naissance et Vauclusien d’adoption : «Il va à la rencontre de peuplades jamais visitées et arrive à entrer dans leur intimité », admire Philippe Sérénon. Ici le pain fait dans le très pauvre village grec Olymbos par les femmes, avec le blé qu’elles ont semé, récolté, moulu, en l’absence des hommes partis travailler ailleurs.
Bernard Plossu et Zineb Sedira
« Pour en savoir plus » sur “L’ Heureim mo bile ’’( BernardPl os su) et ‘‘ Lamais onde ma mère’ ’ (Zineb Sedira), le directeur artistique du festival a invité à venir aujourd’hui à Toulon, respectivement à 18 h30àl’ Hôtel des arts et à19h 30 au théâtre Liberté. Ce sera la quatrième ‘‘couche’’ du vernissage.