Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Atelier mécanique « Oui, ce projet va se réaliser ! »

Confiants pour une inaugurati­on en 2019, les opérateurs de la requalific­ation de l’ex-équipement industriel seynois attendent une décision du tribunal administra­tif pour débuter les travaux

- JEAN-MARC VINCENTI jmvincenti@nicematin.fr

Àtous ceux qui disent que ce projet majeur de la dynamisati­on économique, sociale, culturelle et urbaine du territoire de La Seyne, de la future métropole et au-delà, ne se fera jamais, je dis que si, ça va démarrer et ça va se créer ! » Confiant et rassuré dans l’aboutissem­ent du dossier de l’Atelier mécanique pour lequel il affiche une déterminat­ion sans faille, le maire Marc Vuillemot a reçu hier après-midi Rémy Vedeux et Anne Parel, respective­ment directeur général montage d’opérations et chargée d’opérations pour la société Quartus (exQuantum Developmen­t), l’opérateur associé à CGR pour la réalisatio­n du projet. « Un projet, a introduit le maire confirmant le partenaria­t, qui apporte des réponses aux besoins de nos concitoyen­s. Dans son volet cinéma d’abord. Et quand on sait combien la culture est un vecteur d’éveil des conscience­s, ce n’est pas du luxe. Par ailleurs, la dynamique du Pôle de compétitiv­ité mer, d’un point de vue technologi­que, scientifiq­ue, industriel, génère des besoins de mouvements et il est nécessaire aussi d’apporter des réponses conjuguées au développem­ent économique, sur le champ touristiqu­e de surcroît, en terme de réponses hôtelières. Enfin, considéran­t la nécessité de booster tous les efforts qui peinent à être accomplis en matière de redynamisa­tion du coeur de ville du centre historique, l’atelier mécanique est un booster qui participer­a à cette redynamisa­tion en attendant les moyens qui relèvent de la puissance publique ».

Le projet ?

La restructur­ation de l’Atelier mécanique en un cinéma multiplexe de neuf salles, deux hôtels, cinq restaurant­s, une boulangeri­e, un pôle de ressourcem­ent et de loisirs, différente­s cellules commercial­es et de services – dont 2 800 m2 de bureaux – et des places de parking.

Qui réalise ?

Les groupes SA CGR Cinéma et Quartus sont les deux opérateurs du projet qui ont signé un bail à constructi­on avec la commune. En d’autres termes, la ville de La Seyne reste le propriétai­re foncier du terrain, qu’elle loue aux opérateurs pour 24 000 € par an, avec un bail de 40 ans. Le programme immobilier de restructur­ation se monte à plus de 40 M €.

Dans quel délai ?

Le permis de construire a été accordé et, comme l’indiquent les panneaux informatif­s qui viennent d’être posés, la commercial­isation des surfaces commercial­es a été lancée. Il faudra compter entre 22 et 24 mois de travaux. Le projet devrait sortir de terre (sous réserve de l’attente d’une décision de justice - voir question suivante) à l’horizon 2019.

Quid du recours déposé par Environnem­ent Méditerran­ée en janvier ?

«Nous sommes prêts à démarrer les travaux, mais le permis de construire a été attaqué et nous attendons la décision du tribunal administra­tif – la date de l’audience étant indétermin­ée – avant de lancer le projet », souligne Rémy Vedeux, confiant dans l’issue. Et de préciser : « Nous sommes en train de chiffrer le préjudice économique subi par le retard pris, afin de mettre le requérant face à ses responsabi­lités en temps voulu » .Des opposants écologiste­s d’Environnem­ent Méditerran­ée, que les opérateurs ont d’ailleurs rencontrés.

Les arguments d’Environnem­ent Méditerran­ée ne tiennent donc pas ?

Pour la Ville et les opérateurs, au regard notamment du passé et des équipement­s déjà réalisés sur le site, les trois arguments développés par Environnem­ent Méditerran­ée pour attaquer le permis de construire ne tiennent pas : - La loi Littoral qui n’est pas respectée : le casino Joa ou Monaco Marine ont déjà été réalisés, dans une continuité urbaine existante qui autorise de déroger à la bande des 100 m sur laquelle la loi Littoral interdit toute constructi­on. - Les prescripti­ons du PLU violées : un permis de construire a été légalement accordé. - Une dépollutio­n du site insuffisan­te : la Direction régionale de l’environnem­ent, de l’aménagemen­t et du logement (Dreal), compétente en matière de dépollutio­n, a accordé toutes les autorisati­ons.

Y aura-t-il appel du jugement de mars  annulant la désignatio­n de l’aménageur ?

Le maire Marc Vuillemot : « Ce n’est pas nécessaire. Tout d’abord, la Ville n’était pas tenue d’organiser un concours de projets. La commune peut signer un bail avec qui elle veut ! Par ailleurs, seule est à prendre en compte une délibérati­on du conseil municipal en date du 15 avril 2016, validant la promesse de bail. Or, cette délibérati­on n’a pas été attaquée» par le groupement d’entreprise­s évincé du projet qui avait saisi le tribunal administra­tif.

Que représente le projet en terme de création d’emplois ?

Le projet est synonyme de la création de 180 emplois directs. Sans compter les emplois indirects générés par le chantier.

 ?? (Photos Dominique Leriche et DR) ?? La métamorpho­se de l’ex-atelier mécanique en complexe cinématogr­aphique multiplexe de neuf salles, deux hôtels, cinq restaurant­s, une boulangeri­e, un pôle de ressourcem­ent et de loisirs, différente­s cellules commercial­es et de services – dont   m...
(Photos Dominique Leriche et DR) La métamorpho­se de l’ex-atelier mécanique en complexe cinématogr­aphique multiplexe de neuf salles, deux hôtels, cinq restaurant­s, une boulangeri­e, un pôle de ressourcem­ent et de loisirs, différente­s cellules commercial­es et de services – dont   m...
 ??  ?? Marc Vuillemot, le maire (au centre) a accueilli et s’est entretenu avec Rémy Vedeux, directeur général montage d’opérations de l’opérateur Quartus, et Anne Parel, chargée d’opérations à Quartus.
Marc Vuillemot, le maire (au centre) a accueilli et s’est entretenu avec Rémy Vedeux, directeur général montage d’opérations de l’opérateur Quartus, et Anne Parel, chargée d’opérations à Quartus.

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