« viré de chez lui »
Le jeune homme victime du « canular » considéré comme homophobe de Cyril Hanouna a été « viré de chez lui, de son domicile familial », selon Romain, un bénévole du Refuge, l’association qui aide les homosexuels en difficulté. Le Refuge a reçu un deuxième appel de détresse du jeune homme mardi soir, après celui de la nuit de jeudi à vendredi. Désormais, « il est en sécurité », a ajouté Romain sur FranceInfo hier, avant de rappeler que « le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est fois plus élevé que la moyenne. » Dans la séquence diffusée jeudi dernier sur C, l’animateur, après s’être fait passer pour bisexuel dans une petite annonce, a répondu à l’antenne à des hommes qui le contactent, les tournant en ridicule. Séquence que des associations LGBT et de nombreuses personnalités ont immédiatement dénoncée. Après avoir reçu plus de plaintes (contre pour toute l’année !), le CSA a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure de sanction à l’égard de la chaîne. Parallèlement, une cinquantaine d’annonceurs (Chanel, Disneyland, Decathlon, Bosch…) ont décidé de ne plus passer de publicité durant cette émission. Hier, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen a également condamné la séquence : « Je serai particulièrement vigilante et j’appelle tous les acteurs à être collectivement vigilants pour que les préjugés ne soient pas diffusés sur la TNT. J’ai pris note des excuses de M. Hanouna, mais la procédure de sanction est lancée et doit se poursuivre. » En effet, dans une tribune diffusée mardi soir, Cyril Hanouna a fait son mea culpa : « Si ce canular est apparu comme pouvant accentuer l’homophobie alors, c’est qu’au final, ce sketch n’avait pas lieu d’être. [...] Aujourd’hui, en France, des homosexuels souffrent encore trop du rejet. Ce sketch est allé trop loin. Je n’ai jamais voulu les stigmatiser d’aucune manière. » Cinq jours après la diffusion de l’émission, avec des conséquences lourdes, ces excuses arrivent un peu tard…
Une amende pour éviter le tribunal : le Conseil d’État retoque la procédure Taubira
Le Conseil d’État a annulé hier les règles d’application de la « transaction pénale », une procédure alternative aux poursuites instaurée par l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira qui consiste, pour certains délits et contraventions, à payer une amende afin d’éviter le tribunal. Il a estimé contraire aux droits des justiciables « à un procès équitable » le décret d’application de ce dispositif, car il ne prévoit pas l’information des personnes en faisant l’objet sur les «faits reprochés et l’infraction qu’ils constituent ».
Fin de cavale pour le « tireur des Yvelines »
L’homme soupçonné d’avoir fait un mort et deux blessés à la kalachnikov dans les Yvelines début mai a été interpellé hier à l’aube en Seine-Saint-Denis, au domicile d’une jeune femme qui a aussi été arrêtée. Ils ont été placés en garde à vue. Les enquêteurs étaient depuis le mai sur la piste de cet habitant de Trappes, cogérant de sociétés de transport âgé de ans et qui a condamnations à son actif, notamment pour violences contre des proches ou des forces de l’ordre. Il était sorti de prison un an avant l’assassinat du frère d’une ex-compagne le mai au soir, sur le parking d’un fast-food. Le mobile serait a priori une « vengeance d’ordre privé », le suspect ayant par le passé accusé la victime d’être « à l’origine de la séparation » d’avec son ex-compagne.
« Dieselgate » : le géant Volkswagen placé sous le statut de témoin assisté en France
Volkswagen, premier constructeur à avoir été soupçonné d’avoir triché sur les contrôles antipollution de certains véhicules diesel, a été entendu par des juges français et placé sous le statut de témoin assisté. À cette occasion, « Volkswagen a confirmé avoir équipé certains véhicules commercialisés en France avec un logiciel, mais contesté son caractère frauduleux », a précisé une source proche du dossier. Le parquet de Paris avait ouvert en février une information judiciaire pour tromperie aggravée. Trois autres constructeurs sont visés par des enquêtes similaires en France : Renault, PSA et Fiat Chrysler.