“Valmigot” et Stephen Paul à la Maison du patrimoine
Stephen Paul est Américain. Valérie, dit Valmigot, est Française. Il parle avec une certaine retenue, elle est très à l’aise. Il est plutôt tranquille, elle a l’air fougueuse. Les travaux de Stephen parlent de son monde intérieur, ceux de Valmigot sont en réaction à la société. Bref, leur exposition intitulée “In and out” évoque leurs univers si différents. « Nos mondes ne sont pas opposés mais complémentaires, comme les couleurs en peinture », souligne Valmigot. Loin du tumulte des Etats-Unis, Stephen vit depuis ans à Roquebrune-sur-Argens. Cet isolement a un impact sur ses toiles. La peinture devient ainsi un médium pour exprimer sa biographie, ses amours, ses peurs, ses démons. Il y encercle grossièrement des couleurs ou motifs qu’il apprécie. Même si une de ses séries est très végétale, ses peintures sont plutôt abstraites. Toutefois, un élément figuratif surprenant attire souvent l’attention. Cela peut être un pied, symbole d’un besoin évident de reprendre racines, de s’ancrer. Stephen commence à y parvenir avec la création d’un festival à Bargemon : le “New-York festival d’art contemporain”. La première édition se déroulera du juillet au
août. artistes de Madarts studios de New-York, artistes internationaux et artistes français seront présents, dont Valmigot (plus de renseignements sur nyfacab.com). Cette dernière avoue passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, qui l’inspirent. Avec sa série “Mots à maux d’inter-notes”, elle s’amuse à découper du papier façon ribambelle et à y inscrire des citations qui l’amusent. Elle crée aussi des livres démesurés, travaille le fer, le bois, le papier mâché, coud et... peint sur tous supports. Rien ne l’arrête. Elle est insatiable et déborde d’énergie. Elle est aussi une femme de conviction qui essaie de retranscrire ses critiques de la société sous une forme plastique : « Je travaille sur l’Homme et le monde dans lequel je suis, mais les oeuvres de Stephen me parlent aussi complètement ».