Affaires judiciaires et soupçons concernant les aides de l’État, Alexandre Zapolsky s’explique
Alexandre Zapolsky, candidat de la République en Marche dans la 3e circonscription, s’en serait volontiers passé mais depuis hier des informations s’échangent à propos de rendez-vous judiciaires le concernant. En tant que p.-d.g. de la société Linagora, il est en effet cité devant le tribunal correctionnel de Toulouse mardi prochain pour répondre de diffamation. Un contentieux qui l’oppose depuis 2014 aux responsables d’une autre entreprise, elle aussi spécialisée dans l’édition de logiciels. Dans un communiqué diffusé hier soir, il « conteste formellement (des) allégations trompeuses et visant à lui nuire ». « Alexandre Zapolsky ne sera pas jugé en correctionnelle à Toulouse, précise son texte. C’est la société Linagora qui est convoquée. Je dois seulement me présenter en qualité de dirigeant et donc de directeur de la publication de celle-ci, devant le tribunal saisi en matière de presse, dans une affaire relative à la liberté d’expression. (...) Cette convocation s’inscrit dans le contexte de plusieurs actions judiciaires engagées par Linagora, afin d’assurer la défense de ses droits de propriété intellectuelle. » Il complète en précisant qu’une information judiciaire a été ouverte « après la plainte avec constitution de partie civile déposée par Linagora, pour contrefaçon de droits d’auteur en bande organisée. Cette instruction est en cours. »
«Comme des miliers d’entreprises»
Autre affaire évoquée hier, Linagora a été condamnée par la cour d’appel de Versailles en mars pour un dossier de licenciement qualifié de «nul» et établissant que le salarié a été victime de « harcèlement moral ». Concernant ce dossier, Alexandre Zapolsky assure « qu’aucune condamnation pour harcèlement moral n’a été prononcée » contre lui et qu’il s’agit d’une affaire comme en connaissent « des milliers d’entreprises françaises. » « Linagora avait obtenu gain de cause devant le Conseil de prud’hommes mais la Cour d’appel a infirmé le jugement. Linagora considère cette affaire comme un exemple de l’aléa auquel les entreprises françaises sont soumises en matière de litiges prud’homaux. » «Ce n’est pas le citoyen qui est concerné, mais le chef d’entreprise », estimait hier Alexandre Zapolsky, considérant que la diffusion de cette information est « téléguidée ». Concernant enfin les doutes, évoqués en particulier par JeanLouis Masson lors de son meeting à Hyères, à propos des aides de l’État perçues par sa société, il «s’inscrit farouchement en faux à l’encontre des insinuations (...) concernant le financement du projet OpenPaas qui est exempte de la moindre irrégularité». Face aux attaques et commentaires diffusés hier, lui et sa société affirment se réserver « le droit de déposer plainte, en temps utile, afin de faire sanctionner ces dénonciations calomnieuses et faire rétablir la vérité et leur honneur».