Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le vent, grand absent du départ

La flotte a quitté Saint-Tropez, hier midi, sous une chaleur écrasante et une brise modérée. Les prévisions météo laissent augurer d’une course plutôt calme jusqu’à Gênes

- BRUNO QUIVY

Le top départ a été donné hier, à midi. Après trois jours de régates côtières, qui auront permis aux deux centaines de bateaux de se roder, ceux-ci ont hissé les voiles pour la grande course, officielle, de la Giraglia Rolex Cup 2017. Les équipages auront surtout eu la possibilit­é de se tester par petit temps, car depuis dimanche, la brise est là mais reste tout de même modérée. Comme ailleurs, la chaleur écrase la mer où l’air est toutefois plus vivace qu’à terre.

Pour déjouer les pronostics

Les prévisions pour aujourd’hui et demain sur le parcours des bateaux n’offrent d’ailleurs pas de signe annonciate­ur de grand air, ce qui laisse augurer une course plutôt calme et propre à renverser les pronostics. Le record battu par Esimit Europa en 2012, 14 heures et 56 minutes, ne sera donc sûrement pas battu. Tant pis: l’essentiel reste de bien figurer. Et, à ce titre, vu les conditions de navigation, tout ou presque peut arriver, notamment la victoire de voiliers plus légers que les gros Maxi 72 Jethou et Caol Ali, favoris de l’épreuve. Dans la catégorie des deux monstres de l’épreuve, les IRC 0, le Wally 60 Wallino, qui a fini deuxième au classement général des régates côtières, peut jouer les trouble-fête, car même si ses dimensions en imposent, il est plus léger que les Maxi. Le VOR 70 de Lionel Péan, SFS II, pourrait aussi s’immiscer sur le podium, même si ce voilier de compétitio­n est plus à l’aise dans le gros temps. Kito de Pavant, sur Bastide Otio, a terminé à la quinzième place les trois jours de régates côtières. Le voilier comme le marin et son équipage sont en rodage. On ne va donc pas leur en demander trop pour l’instant...

Arrivée samedi ?

En réalité, avec ces calmes plats annoncés, qui sait si un bateau surprise ne s’invitera pas en tête à l’arrivée. Il faut peut-être chercher dans la catégorie des ORC A, avec des X 41, Swan, Farr ou J 122, tous types de bateaux capables de créer la surprise. Les régates côtières ont vu s’imposer le DC 1 200 Giulietta d’Alexandre Kossack, qui voudra confirmer à Gênes. Idem chez les ORC B où quelques unités sont capables de faire la différence, tel Foxy Lady, le X 35 italien, en tête aux régates côtières, devant une flotte très fournie comprenant 32 bateaux. À l’heure où ces lignes paraîtront, combien auront doublé l’îlot de la Giraglia, au cap Corse? Parmi les 250 voiliers en lice, beaucoup risquent d’être plombés par cette absence de vent et leur arrivée avant samedi soir à Gênes n’est pas garantie. Qu’importe : hier, le spectacle était magnifique, avec ces voiles déployées au grand soleil, formant une belle transhuman­ce nautique sur le golfe et au large des côtes varoises. La Giraglia Rolex Cup, qui connaîtra son épilogue aujourd’hui, demain et samedi, demeure une course majeure en Méditerran­ée. Elle réunit surtout de très belles unités et des marins de haut niveau. On retrouvera tout ce beau monde fin septembre pour les Voiles de SaintTrope­z. Avec des régates en mode détente mais sûrement plus venteuses !

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(Photos B. Q. et DR/Rolex) La transhuman­ce nautique a démarré hier sous le grand soleil de Saint-Tropez.

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