Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Avec Rares Fortuneanu, le SRVHB voit plus loin

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Trois à quatre voitures, toutes blanches, toutes de petite taille et surtout toutes ornées d’un « A » rouge plaqué sur le coffre. À cette heure de la fin de journée, les handballeu­rs raphaëlois viennent de finir l’un des derniers entraîneme­nts de la saison et les jeunes stagiaires du centre de formation reprennent la route. Suivis quelques minutes plus tard par les joueurs pros, installés eux aux volants de berlines familiales. Et ce « A » posé sur leur coffre de leurs petites citadines est bien là tout ce qui les distingue de leurs aînés. Car pour le reste, bien malin qui pourrait faire la différence entre les jeunes et les pros. Oui, c’est seulement à ce genre de détails qu’on les remarque. Un constat qui devrait ravir le responsabl­e du centre de formation et entraîneur adjoint du SRVHB. « Si vous assistez à un entraîneme­nt, mis à part leurs visages de gamins, il n’y a pas d’un côté les profession­nels et de l’autre les stagiaires », annonce d’ailleurs Dan Rares Fortuneanu.

« On a changé notre stratégie »

Se fondre dans le collectif, ressembler aux pros, les « stagiaires » du SRVHB vont pouvoir le faire de façon encore un peu plus poussée au cours de la saison à venir. Car le club mise plus que jamais sur son centre de formation et sur leur intégratio­n progressiv­e à l’effectif pro. « On a changé notre stratégie, annonce Rares Fortuneanu. On a décidé de donner plus de sens à la formation. » Une volonté qui se traduit par le recrutemen­t de six stagiaires supplément­aires, avec les arrivées au centre de formation de Romain Quatrevaux (gardien de but), Geoffrey Bourasseau (arrière), Paolo Bardi (demicentre), Theo Gaspari (pivot), Baptiste Audifred (arrière droit) et David Epaunouh (arrière gauche). Six garçons, tous nés en 1999, tous prêts à suivre les traces de Kolakovic, Hubert, Trottet, Mapu et Mathias, dont l’implicatio­n la saison passée a poussé le club à leur donner du temps de jeu. « On peut intégrer les jeunes, mais ce n’est pas un dû, explique Rares Fortuneanu. Le temps de jeu, ça se gagne et ça ne doit pas mettre en péril les résultats sportifs. Pour les aider, je les accompagne, mais c’est un échange, car c’est avant tout leur projet », conclut celui qui n’hésite pas bien longtemps quand on lui demande son rôle préféré. «Le rôle de formateur est plus riche que celui d’entraîneur adjoint, termine Rares Fortuneanu. Car je forme aussi des futurs pères de famille ». De futurs papas qui, à leur tour, pourront rouler un jour en berline familiale et passer le relais à d’autres apprentis handballeu­rs sans doute affublés d’un « A » rouge sur le coffre.

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(Photos Philippe Arnassan) Jonathan Mapu, Lucas Hubert, Aleksa Kolakovic et Romain Mathias poursuivro­nt leur apprentiss­age tout en grattant du temps de jeu avec les pros.
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(Photo P. Arnassan) Rares Fortuneanu forme les jeunes.

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