Porsche amplifie sa légende LE CLASSEMENT
24 HEURES DU MANS
L’Allemand Timo Bernhard, et les Néo-Zélandais Brendon Hartley et Earl Bamber (Porsche 919 Hybrid) ont remporté hier les 24 Heures du Mans au bout d’une suspense, une édition marquée par le nouveau fiasco de Toyota. Disputée sous une très forte chaleur, cette 85e édition a vu une hécatombe des voitures de la catégorie reine (LMP1), dont deux sur six seulement ont vu le drapeau à damier, et restera dans les annales en raison de la composition de son podium. En effet, on attendait un duel serré avec Toyota, désireux de prendre sa revanche après son échec de 2016. Mais l’écurie allemande, débarrassée de la menace nippone à mi-course, a cette fois-ci lutté jusqu’au bout avec une LMP2, la catégorie réservée aux petits prototypes non-hybrides. L’empêcheur de tourner en rond de cette 85e édition porte un nom très connu dans l’univers cinématographique. C’est en effet l’Oreca-Gibson N°38 de l’écurie Jackie Chan DC Racing qui a résisté jusqu’à 67 minutes de l’arrivée, terminant dans le même tour (voir ci-dessous). Elle s’était emparée de la tête à la faveur de l’abandon de la Porsche N°1 peu avant midi hier.
Toyota, une désillusion puissance
La Porsche N°2 a, elle, remonté cinquante places après avoir été immobilisée plus d’une heure aux stands samedi. « Nous avons dû repousser les limites contre des Toyota très performantes, ce qui explique les soucis rencontrés », a souligné Andreas Seidl, Team Principal de Porsche. Du côté de Toyota, on pensait avoir
vécu le pire en terme de désillusion, avec le scénario complètement fou de l’édition précédente, qui avait vu la victoire s’envoler à l’entame du dernier tour. Mais la plaie encore « mal cicatrisée » de 2016, selon Stéphane Sarrazin, s’est rouverte avec les nouveaux déboires vécus en 2017. En engageant trois TS050 Hybrid contre deux 919 Hybrid à Porsche, les dirigeants de l’écurie nippone n’avaient évidemment pas envisagé de perdre quasiment toute chance de s’imposer avant même la mi-course. Avec le retrait d’Audi, cette décision leur donnait toutes les cartes en main pour enfin s’imposer, à la dix-neuvième tentative. Cruel clin d’oeil du destin, celle-ci correspond en définitive au dix-neuvième triomphe de Porsche, qui conforte sa place de constructeur le plus titré.