Accidents de trajet: Réseau Mistral sensibilise
Cinq ateliers de prévention et de sécurité routières ont été mis en place récemment à Brégaillon, dans l’enceinte du dépôt des bus du Réseau Mistral. L’objectif était de sensibiliser les 750 salariés du réseau sur la base du volontariat. « C’est une première », déclarait le directeur du Réseau Mistral, Thierry Durand. Pour mener ces ateliers : plusieurs représentants de l’antenne varoise de la Fédération française des motards en colère (FFMC 83) et de la Mutuelle des motards. Au menu : des conseils théoriques, techniques et pratiques pour améliorer sa sécurité au guidon de son deux roues. « L’objectif est double : sensibiliser nos chauffeurs et nos salariés, poursuit Thierry Durand. Les premiers parce qu’ils font souvent face aux intrusions de deux roues sur la voie des bus. Les seconds, parce qu’ils viennent au travail en scooter ou en moto ». A l’origine de cette initiative, un constat du Réseau Mistral : pour la société de transport, un accident du travail sur cinq serait un accident de « trajet ». « Parmi ces 20%, 95% des accidents concernent des deux roues », observe-t-il encore. Que faire alors ? « L’accident ne doit pas être une fatalité. Ces chiffres peuvent baisser. Nous devions explorer cette piste de la sensibilisation. Cette formule évoluera au fil du temps mais la prévention sera certainement pérennisée », concluait le directeur du Réseau Mistral. Dans le cadre des fêtes liées au centenaire du pont, la Bourse du travail accueille une centaine d’oeuvres réalisées par Paule Javourey sur le thème des chantiers navals et de ses corollaires. Avec une passion qui se lit au travers de ses tableaux, l’artiste a su mettre ses talents de peintre, de coloriste et d’observation pour donner à voir les ateliers vivants, comme les friches rouillées du bord de rade. Dans un réalisme qu’elle appréhende avec une maîtrise certaine, elle sait aussi poser quelques bribes de sentimentalité, voire de poésie, dans ses regards sur un passé qu’elle connaît bien. Les vestiges de fers, ocrés de rouille, les murs qui subsistent et même le vieux « Laborieux » mangé par les tags et les couleurs folles, côtoient sans vergogne le chantier de construction du pont transbordeur, les alignements ordonnés du parc aux ferrailles ou les ouvriers perchés sur des échafaudages sous un ciel bleu. Dans un souci de vérité, Paule Javourey a posé sur ses toiles non seulement les détails mécaniques les plus justes mais surtout, et c’est ce qui a conquis le public, cette âme si singulière attachée à la “seynitude”, aux hommes et aux femmes ayant vécu cette période, même s’ils ne sont pas tous entrés aux « Chantiers ». Cette belle exposition est ouverte jusqu’à demain, avant d’être portée aux cimaises du casino Joa, puis à La Ciotat, pour faire connaître le talent de l’artiste et ses regards sur les chantiers seynois.