Sud Sainte-Baume: des chiffres et des ‘‘mots’’
Le conseil de la communauté d’agglomération a été marqué par l’adoption des comptes des différents budgets et quelques échanges plus ou moins vifs, hier au Plan-du-Castellet
Une « réunion à huis clos » se tiendra certes « avant ou après le 14 juillet» , n’en a pas dit plus son président Ferdinand Bernhard. Mais la communauté d’agglomération Sud SainteBaume a planché sur son dernier ‘‘devoir’’ avant les vacances hier après-midi à la salle des fêtes du Plan-du-Castellet. Et cette séance a donné lieu à beaucoup de chiffres et à quelques ‘‘mots’’ entre Ferdinand Bernhard et le Beaussetan Edouard Friedler, seul véritable opposant au maire de Sanary en l’absence des Sanaryens Cécilia Papadacci et Olivier Thomas. Beaucoup de chiffres avec les comptes de gestion et administratif 2016, l’affectation des résultats 2016 et les budgets supplémentaires 2017, pour le budget principal et les budgets annexes : assainissement et eau du parc d’activités de Signes, Service public de l’assainissement non collectif (Spanc). Sans oublier la création de budgets annexes pour les ordures ménagères et le transport…
L’emprunt en question
Et les premiers échanges, cordiaux, ont été suscités par le Spanc : « Qu’a donné l’entrevue entre l’agglo et le collectif ‘‘Spanc Sud Sainte-Baume - Le juste prix’’ ? », a demandé Edouard Friedler. « Nous sommes liés par contrat avec un délégataire et nous n’avons pas de marge. Nous avons rendez-vous avec la Préfecture mais les choses ne devraient guère changer » ,luia répondu Ferdinand Bernhard. Pour en venir au (budget) principal… et à une véritable joute avec la nouvelle intervention de l’élu du Beausset : « Vous prévoyez d’emprunter 24 millions d’euros sur trois ans, ce qui nous mènera à 35 millions d’emprunt et 80 % d’endettement fin 2019, et ce sans ligne directrice et pour faire quoi en investissement ? ». «Nous avons dit que nous allons investir 8 à 10 millions d’euros par an, mais les taux n’ont jamais été aussi bas et, s’il y a bien un moment pour emprunter, c’est maintenant. Et le problème n’est pas d’emprunter, mais de savoir si on est capable d’emprunter et de rembourser, sachant que nous avons une capacité de désendettement inférieure à trois ans ! », a contre-attaqué le président. Et de poursuivre : « Cette communauté a une vision, avec l’équipement numérique des écoles, le développement durable, le tourisme, la sécurité, la voirie… Vous feriez mieux de hurler sur ce que l’Etat nous prend ! » « Emprunter parce que les taux sont bas, je trouve cette réflexion bizarre… J’aurais préféré entendre: ‘‘Voilà ce que nous allons faire et pourquoi nous allons emprunter’’ », a insisté Edouard Friedler, ajoutant trouver « normal que les collectivités participent au remboursement de la dette de la France ». «Moi, ça me scandalise! L’Etat en prend de plus en plus et en fait de moins en moins », en a terminé Ferdinand Bernhard avec ce sujet.
« Vous êtes un vrai manipulateur ! »
Mais les deux hommes n’en sont pas restés là et se sont de nouveau opposés sur l’acquisition (pour 700 000 €) de la parcelle beaussetane où est actuellement implantée une gendarmerie, jugée «complètement anormale» par Edouard Friedler: «Elle appartenait au Conseil départemental, qui a encaissé des loyers pendant plus de 50 ans sans faire aucun entretien, (...) et le contribuable paye deux fois ! ». « Le Conseil départemental a financé et construit cette gendarmerie et ces 700 000 € vont bénéficier au contribuable : vous êtes un vrai manipulateur!», a conclu le président. Il était bien temps d’en finir et de prendre des vacances… Retrouvez la suite de ce compte rendu dans notre prochaine édition.