Christian Jacob (LR) met en garde le chef de l’Etat contre « un pouvoir sans partage »
Le président des députés LR Christian Jacob a mis en garde, hier sur BFMTV, Emmanuel Macron contre un « pouvoir sans partage », estimant qu’il y avait un « côté calcul » de sa part dans la convocation d’un Congrès à Versailles la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre. « Je suis surpris sur la forme, l’intervention du président de la République qui va se faire la veille de celle du Premier ministre, de par la légitimité qui est celle du Président, cela va forcément écraser l’intervention du Premier ministre [...] », a-t-il estimé. Macron « joue astucieusement entre la lettre et l’esprit de notre Constitution », a-t-il décrypté. «Ilyaun côté calcul, qui est de sa responsabilité », a-t-il dit, estimant que le Président aurait aussi bien pu convoquer un Congrès en septembre ou octobre. M. Jacob a jugé qu’en ce début de quinquennat il n’y a « pas de partage dans le pouvoir ». «Tout est verrouillé, jusqu’au plus haut point, vous avez vu dans le Journal officiel que les collaborateurs du Président allaient être conjoints pour certains d’entre eux avec le Premier ministre, cela ne s’est jamais vu!», s’est-il exclamé. « Cela veut dire que tous les arbitrages seront rendus à l’Elysée », s’est-il exclamé. Le patron des Républicains a, par ailleurs, dressé un parallèle entre Emmanuel Macron et le président américain Donald Trump. Macron « refuse le débat direct avec les journalistes pour faire des interventions solennelles », a-t-il remarqué, estimant que « sur la forme, il y a certaines comparaisons », a-t-il dit. « On est dans la com’, dans l’omniprésidence », a jugé pour sa part Eric Ciotti sur RTL. « Thomas Pesquet qui va au séminaire du gouvernement pour dire “il faut prendre de la hauteur”, là on est dans la pure communication et dans la stratégie de communication ! », a-t-il ajouté.