14-Juillet : des festivités sous haute surveillance
Pas d’annulation, mais un programme largement revu. L’état d’urgence, qui vient d’être prolongé jusqu’au 1er novembe, impacte lourdement l’organisation des manifestations estivales
Un an après l’attentat de Nice et alors que le pays est en état d’urgence depuis le 13 novembre 2015, les collectivités et organisateurs de manifestations sont sur la brèche. « C’est devenu un principe de base : tout événement qui attire de la foule doit être sécurisé », martèle Yannick Chenevard, adjoint au maire en charge de la protection civile. Ce sera le cas pour la nuit des pêcheurs, pour le 15 août, et bien sûr aussi pour le 14Juillet. Un« impératif », « exigé par la préfecture », qui entraîne la mise en place de dispositifs lourds, gourmands en hommes et en ressources. Dans ce contexte, la municipalité toulonnaise « déterminée à maintenir les festivités du 14-Juillet »a décidé de rationaliser. Quitte à chambouler quelques habitudes. Ainsi, les militaires défileront cette année avenue de la République (et non boulevard de Strasbourg). Le traditionnel bal se déroulera lui place de l’Equerre et non place de la Liberté.
Les forces de l’ordre sur le pont
Des changements pour des motifs pragmatiques. « Nous mettons en place un dispositif de type fan zone, comme l’an dernier pour le 15 août ou pour l’America’s cup », explique encore l’adjoint. En clair, le périmètre sera bouclé et les spectateurs systématiquement fouillés. « En concentrant les différents temps forts entre le port et la place de l’Equerre, cela permet de simplifier la sécurisation de la zone ». Une précaution, d’autant que le dispositif est déjà particulièrement conséquent. Si le nombre d’hommes mobilisés n’est volontairement pas rendu public, on sait que le dispositif comprend des policiers municipaux et nationaux, des militaires de l’opération Sentinelle, des démineurs, des pompiers mais aussi des membres de la protection civile. Sans compter les agents (privés) de sécurité qui réaliseront les fouilles aux différents points d’entrée. Un déploiement de forces de nature à dissuader les Toulonnais d’assister aux festivités ? Yannick Chenevard n’y croit pas. « Au contraire, je pense que cela les rassure. On s’aperçoit que les citoyens se sont adaptés »