« Notre rôle est d’écouter
Le gymnase Pierre-Quinon de Bormes-les-Mimosas s’est mué en cellule socio-psychologique afin d’apporter aide et soutien aux personnes évacuées. Rencontre avec Mickaël Weyland, de la Protection civile du Var
Hier matin, compte tenu de sa situation très complexe, la municipalité de Bormes-les-Mimosas, en accord avec la Protection civile du Var, a décidé d’ouvrir une cellule sociopsychologique au gymnase Pierre-Quinon. L’occasion pour les personnes évacuées de se confier et surtout de digérer. Mickäel Weyland, responsable communication et secrétaire général de la Protection civile du Var, nous explique l’objectif de cette cellule.
Comment se répartit la cellule socio-psy sur Bormes-les-Mimosas ?
Au total, nous sommes disposés sur trois centres d’hébergement. Celui du gymnase Pierre-Quinon, avec ses près de personnes, est le plus important. Notre rôle est de nous occuper de ces personnes via une cellule sociopsychologique que nous avons mise en place. On écoute les gens, on s’en occupe, et on les rassure. C’est le plus important.
Vous faites face à beaucoup de demandes ?
Oui, il y en a pas mal. On retrouve deux types de personnes. D’abord le vacancier, qui va être dans le coin, un peu embêté par la possible perte de ses valises. Ensuite, il va y avoir celui qui a carrément sa maison sur le village et qui ne sait pas du tout ce qu’elle devient. Là, c’est plus difficile.
Combien de membres de la Protection civile du Var sont dépêchés sur place ?
Au total, sur les trois centres, nous sommes une vingtaine de membres de la Protection civile. Tout en sachant que l’on avait ouvert un centre d’hébergement sur La Londe la nuit de mardi, qui a fermé mercredi matin. Nous avons reçu près de personnes pendant la nuit.
Plusieurs équipes sont en place…
On va avoir des équipes de secouristes, avec sacs d’attaque et sac d’O plus des défibrillateurs. Nous avons également une équipe socio-psy équipée d’un médecin, d’une psychologue et d’une infirmière. Et enfin, des bénévoles qui sont là pour distribuer des boissons, écouter et surtout rassurer les gens.
Quelle demande revient le plus ?
Vraiment, c’est de savoir si l’endroit où il était a brûlé ou va brûler. C’est la principale préoccupation. Beaucoup de demandes de renseignements. Après, nous ne sommes pas en mesure de leur donner ces informations, puisque nous n’avons pas accès au poste de commandement.