Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Notre rôle est d’écouter

Le gymnase Pierre-Quinon de Bormes-les-Mimosas s’est mué en cellule socio-psychologi­que afin d’apporter aide et soutien aux personnes évacuées. Rencontre avec Mickaël Weyland, de la Protection civile du Var

- PROPOS RECUEILLIS PAR FLORIAN DALMASSO PHOTOS : GUILLAUME AUBERTIN, DOMINIQUE LERICHE, VALÉRIE LE PARC ET MARIELLE VALMALETTE

Hier matin, compte tenu de sa situation très complexe, la municipali­té de Bormes-les-Mimosas, en accord avec la Protection civile du Var, a décidé d’ouvrir une cellule sociopsych­ologique au gymnase Pierre-Quinon. L’occasion pour les personnes évacuées de se confier et surtout de digérer. Mickäel Weyland, responsabl­e communicat­ion et secrétaire général de la Protection civile du Var, nous explique l’objectif de cette cellule.

Comment se répartit la cellule socio-psy sur Bormes-les-Mimosas ?

Au total, nous sommes disposés sur trois centres d’hébergemen­t. Celui du gymnase Pierre-Quinon, avec ses près de   personnes, est le plus important. Notre rôle est de nous occuper de ces   personnes via une cellule sociopsych­ologique que nous avons mise en place. On écoute les gens, on s’en occupe, et on les rassure. C’est le plus important.

Vous faites face à beaucoup de demandes ?

Oui, il y en a pas mal. On retrouve deux types de personnes. D’abord le vacancier, qui va être dans le coin, un peu embêté par la possible perte de ses valises. Ensuite, il va y avoir celui qui a carrément sa maison sur le village et qui ne sait pas du tout ce qu’elle devient. Là, c’est plus difficile.

Combien de membres de la Protection civile du Var sont dépêchés sur place ?

Au total, sur les trois centres, nous sommes une vingtaine de membres de la Protection civile. Tout en sachant que l’on avait ouvert un centre d’hébergemen­t sur La Londe la nuit de mardi, qui a fermé mercredi matin. Nous avons reçu près de   personnes pendant la nuit.

Plusieurs équipes sont en place…

On va avoir des équipes de secouriste­s, avec sacs d’attaque et sac d’O plus des défibrilla­teurs. Nous avons également une équipe socio-psy équipée d’un médecin, d’une psychologu­e et d’une infirmière. Et enfin, des bénévoles qui sont là pour distribuer des boissons, écouter et surtout rassurer les gens.

Quelle demande revient le plus ?

Vraiment, c’est de savoir si l’endroit où il était a brûlé ou va brûler. C’est la principale préoccupat­ion. Beaucoup de demandes de renseignem­ents. Après, nous ne sommes pas en mesure de leur donner ces informatio­ns, puisque nous n’avons pas accès au poste de commandeme­nt.

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