Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À Seillons, les pompiers luttent contre les reprises

Pendant des dizaines d’heures, les pompiers ont combattu l’incendie. Hier matin, alors que le feu était maîtrisé, ils étaient des centaines dans le massif pour prévenir tout nouveau départ

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Le feu s’était déclaré lundi soir à Artigues. Le mistral aidant, il a vite pris des proportion­s inquiétant­es. Mardi soir, des Seillonnai­s avaient dû évacuer leur villa, les flammes s’approchant dangereuse­ment des habitation­s. Elles ont finalement été arrêtées à 80 mètres seulement des premières maisons. 1 700 hectares avaient alors été parcourus. Hier matin, au poste de commandeme­nt installé sur la route de Rians, l’inquiétude est toujours de mise. « Le feu est stabilisé et là, le vent s’est calmé. Mais on attend le retour du mistral dans l’après-midi. Et là… », explique, préoccupé, le commandant Michel Seitz. Profitant de l’accalmie, les officiers organisent une journée qui s’annonce longue. « On peut vraiment saluer le travail entre les services : comités feux de forêt, sécurité civile (CCFF), Défense de la forêt contre les incendies (DFCI), l’ONF, gendarmeri­e », insiste le commandant.

Un petit-déjeuner géant

Le sous-préfet André Carava, venu au PC, a tenu à féliciter « l’engagement fort des sapeurs-pompiers. Beaucoup d’énergie est déployée. Sans compter la fatigue. » Tout le monde joue parfaiteme­nt son rôle. Par exemple les CCFF de Rians, Esparron, Artigues et Ollières accueillen­t, sur le stade riansais, 120 renforts, venus de l’Est, pour le petit-déjeuner. « Et pour ce midi ? » interroge le commandant. « C’est prévu », répond le président du CCFF. « Vous êtes au top ! » C’est l’heure du départ pour l’un des nombreux groupes feux de forêt. Carte en main, les personnels venus du centre Var se dirigent vers le site qu’il leur a été assigné. Ils traversent Ollières, arrivent à Seillons et s’engagent sur une piste. C’est parti pour 25 minutes de voyage un peu chaotique. «Ce qui est dangereux quand on s’engage sur ces pistes, c’est que si le feu reprend, on peut vite se faire coincer et c’est vraiment difficile de faire demitour. »

Pas question de relâcher la pression

Arrivée au poste. Ici le feu n’est pas passé. Le rôle des sapeurs-pompiers sera de surveiller les alentours et de réagir à la moindre flammèche. Autre lieu, autre point d’interventi­on.

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(Photos Dominique Leriche) Les quatre cents sapeurs-pompiers mobilisés ont lutté contre les reprises de feu.

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