Le vendeur: “Pas de compromis possible”
On ne la lui fait pas. Il est au moins aussi déterminé, si ce n’est plus, que « l’occupant sans droit ni titre » du terrain de Mauveou qu’il veut voir expulser rapidement (1). Claude Astore, adjoint au maire délégué à la sécurité, précédemment titulaire (de 2008 à 2014) de la délégation de la gestion foncière, suit le dossier depuis ses débuts. Et même avant... «En 2007, un constat d’huissier a établi un procès-verbal concluant à l’absence d’activité agricole sur le site et uniquement à la présence de trois ânes ». Voilà qui règle le sort de l’argument de la terre agricole... «Et ce n’est pas une destination que lui accorde le plan local d’urbanisme ». Pour Claude Astore, les Maquisards et leur président David Ferri – «qui a déjà empoché une indemnité d’éviction de 130 000€ en juin 2007» – n’ont vraiment aucune légitimité à occuper le terrain de Mauveou. L’élu détaille : « De 2016 à 2017, plusieurs patrouilles de police municipale ont constaté la présence des “Maquisards”, celle d’activités agricoles légères et d’une activité marchande sur le site, où M. Ferri a précisé aux policiers qu’il ne partira pas. Or, la bâtisse, ses annexes et le mûrier présents sur le terrain représentent un danger pour les usagers et les visiteurs ! » Devant les irrégularités constatées par les autorités, le marché paysan s’est d’ailleurs arrêté. « Dans cette affaire, le tort du maire, Marc Vuillemot, c’est d’avoir été trop gentil en laissant les Maquisards sur place jusqu’à ce que le terrain soit vendu », constate Claude Astore avec amertume. Et de marteler : « Comme je l’ai expliqué à M. Ferri que j’ai reçu en juillet 2015 et comme cela a été redit à l’avocate des Maquisard en mai 2017, le maintien d’une activité agricole sur le site et un partage du foncieravec le futur IME Jean-Paul-Didier ne sont pas compatibles avec le projet».
Pas de promesse de relocalisation
Quant à la « promesse» de relogement sur un autre terrain similaire brandie par l’occupant, Claude Astore est catégorique : « Depuis 2008, les seuls élus à disposer de la compétence requise en la matière sont le maire et moi. Et aucun d’entre nous n’a jamais fait cette promesse ! Si d’autres ont promis, cela n’engage qu’eux ! » L’élu seynois fait enfin part de son incompréhension : « Tout près de Mauveou, M. Ferri à la jouissance d’un terrain agricole de 5 ou 6 hectares, chemin de Brémond. Terrain sur lequel il aurait largement la place de relocaliser l’activité des Maquisards. Pourquoi ne le fait-il pas ?» (1) Le compromis de vente signé entre la Ville et l’IME Présence prévoit notamment de libérer le site de toute occupation.