L’acheteur: “La construction d’un nouvel institut médico-éducatif ( enfants) doit vite démarrer” «
on, nous ne comprenons vraiment pas les motivations de M. Ferri». C’est dit. Malgré l’aléa né du recours intenté contre le permis de construire déposé pour la construction d’un nouvel établissement sur les 9478 m2 du terrain de Mauveou, acheté à la Ville, Bruno Pellois, directeur général de l’association Présence, et Manuel Dureault, directeur de l’Institut médico-éducatif (IME) Présence, veulent quand même rester confiants. Ils présentent la genèse et le projet de construction du nouvel IME Jean-Paul-Didier (baptisé du nom de l’ancien président de Présence) dont les travaux, espèrent-ils, devraient vite démarrer. Cet IME, d’une capacité d’accueil de 100 enfants (pour 60 salariés) aux normes d’accès handicapés, doté d’un parking extérieur, se déclinera en trois bâtiments (1 982 m2), isolés entre eux et reliés par une coursive (2 537 m2 de voirie et coursive) couverte de toiles tendues.
m d’espace vert aménagé
Au rez-de-chaussée, l’établissement comportera un espace d’accueil et administratif, une section d’éducation et d’enseignement spécialisés, une section d’initiation et de première formation professionnelle, et une section autiste. Le secteur médical sera aménagé à l’étage, de même qu’une salle de restauration, une cuisine de réchauffage et un espace collectif en rez-de-jardin. L’espace vert de 4 960 m2 fera l’objet d’un aménagement paysager et sera planté de mûriers platanes, palmiers, lauriers… Il y sera creusé un bassin de rétention d’eau pluviale de 240 m3. À noter que les terres cuites dégradées de l’actuelle aire de battage seront récupérées et mise en valeur sur une terrasse extérieure afin de préserver la mémoire du lieu. L’emplacement de cette aire de battage sera matérialisé. Les enjeux sont importants. L’IME Présence est une institution médico-sociale agréée pour l’éducation et les soins spécialisés dispensés aux enfants souffrant de handicap mental, profond à sévère, autisme et handicap rare. Il accueille en externat 100 enfants handicapés âgés de 4 à 20 ans », indiquent-ils. Or, actuellement, l’établissement situé depuis 1979 à Mar Vivo aux Sablettes doit être impérativement relocalisé. Ses locaux sont obsolètes, inadaptés et insuffisants. «Par ailleurs en 2016, Présence a obtenu l’accord de l’Agence régionale de la santé (ARS) pour accueillir 15 enfants supplémentaires dans une annexe en centre-ville de La Seyne, rue Aimé-Genoud », complètent-ils. C’est un accord obtenu à titre transitoire… » À cela s’ajoute enfin une impossibilité de mise aux normes d’accessibilité de l’actuel établissement. Une obligation qui avait pour échéance le 11 février 2015 et qui a été repoussée à 2021 par un agenda d’accessibilité programmée déposé en préfecture. Après concertation avec la délégation territoriale du Var de l’ARS, le choix de rechercher un terrain pour construire de nouveaux locaux a donc été opéré. Cela en privilégiant la localisation à La Seyne, afin de préserver l’équilibre territorial des équipements médico-sociaux et
(1) de préserver l’emploi des salariés sur le territoire. «L’opportunité d’un terrain voué à une construction pour des missions d’intérêt général et d’utilité sociale proposé par la mairie de La Seyne a été saisie », soulignent Bruno Pellois et Manuel Dureault qui insistent sur le respect des échéances. D’abord dans l’intérêt de la prise en charge des enfants : en favorisant leur autonomie de mobilité dans les locaux et sur le site; la mise en place d’option de rééducation supplémentaire , de salle d’activité et l’accueil de l’ensemble de l’IME sur un même site, permettant une meilleure optimisation des moyens humains et matériels en soins et éducation.
Un investissement de , M€ pour mois de travaux
Une échéance devant aussi respecter le délai posé par l’agenda d’accessibilité programmée. « Le temps de construction de l’IME est estimé à 18 mois, s’y ajoutent des démarches préalables, des délais d’équipement et des démarches administratives, relève le directeur général. La construction doit donc démarrer au premier semestre 2018». L’enjeu est enfin de préserver les financements qui sont acquis mais qui ne pourraient plus l’être si les délais étaient dépassés… Le montant de l’opération s’élève à 6,598 M€ (terrain + construction) avec le plan de financement suivant : 14 % de subventions (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, Comité national coordination action handicap); 27 % issus des financements de l’ARS ; le solde 59 % (3 892 820 €) d’emprunts. (1) Dans le Var, l’association Présence gère 14 établissements spécialisés ayant pour mission l’accueil, l’accompagnement, l’hébergement et l’aide par le travail de personnes handicapées, enfant et adultes. Soit plus de 750 personnes. Dossier : Jean-Marc Vincenti jmvincenti@nicematin.fr Photos : Alexandra Boquet et J.-M. V.