Eduardo Arroyo à la fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence
À son arrivée à Paris en 1958, Eduardo Arroyo voulait être écrivain. Il s’était persuadé de pouvoir utiliser sa formation de journaliste comme une sorte de tremplin. La vie en a décidé autrement. Ses dispositions, et sans doute ses rencontres, en ont fait un artiste. Cosignataire en 1965 de l’exposition Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp, le jeune Espagnol qui avait tourné le dos à son pays sous le franquisme a commencé par livrer une charge contre l’inventeur en 1913 du célèbre « ready-made ». On l’aura compris, son domaine à lui, c’est la peinture. D’abord pratiquée en artisan d’une figuration que l’on a dite narrative, aux côtés de Klasen,Télémaque, Rancillac, Monory ou Jan Voss. Cinquante ans plus tard, les tableaux d’Arroyo continuent de raconter des histoires. Celles de ses contemporains, celle du monde. « J’ai lutté pour être ce
que je suis », dit Arroyo. Ce qu’il est ?
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