Trop gentil…
On ne s’attendait pas à une telle délicatesse de la part de François Hollande bien qu’à ses débuts en politique il eut été surnommé « fraise des bois » par Laurent Fabius. Qu’il ait déclaré « Je ne voudrais pas gêner mon successeur ! » atteste à la fois qu’il n’a pas de rancune contre la vipère réchauffée dans son sein et qu’il est parfaitement conscient du rejet durable suscité par la loi travail et la baisse de l’aide au logement. Premier amateur à se retrouver à la tête de l’État sans avoir jamais été ministre, l’ancien maire de Tulle pousse la solidarité jusqu’à s’abstenir de remarquer que M. Macron s’abrite derrière les textes de son prédécesseur alors qu’il n’a pas craint de détricoter la retenue à la source et les rythmes scolaires. On notera également que l’ex septième président de la République ne précise pas quelle critique de sa part aurait pu embarrasser le huitième. S’agit-il d’une colossale dette publique ou du chômage rebelle à tout traitement ? Au fait, Hollande n’aurait-il pas été fondé à reprocher à Macron de ne pas l’avoir fait profiter de ses géniales théories quelques années plus tôt lorsqu’il était l’inspirateur de sa politique économique ? Bref, peut-on sous-entendre par pure gentillesse que le passé n’a aucun poids sur l’avenir ? Surtout quand il s’agit de notre cher
et vieux pays. MONSIEUR PAPA SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES