Des bénévoles « amoureux de Janas »
En principe, Thomas Bosso travaille au service informatique de la Ville. Mais lorsqu’une interdiction d’accès totale frappe les forêts seynoises, il endosse l’uniforme bleu et orange de la Sécurité civile communale. C’est l’un des quatre employés municipaux bénévoles qui ont répondu à l’appel de renforts lancé par JeanLuc Bigeard, adjoint au maire de La Seyne, délégué à la prévention des risques et à la réserve communale des incendies. « Mon chef de service à qui j’ai demandé l’autorisation me l’a accordée», souligne-t-il, de service hier matin devant une barrière interdisant l’accès au cap Sicié. C’est son troisième jour d’affilée posté devant. En d’autres termes, le jeune bénévole, à la place d’être derrière un moniteur d’ordinateur, effectue ses journées de travail en forêt. Sa motivation est limpide: «Je suis Seynois, amoureux de ma forêt. C’est mon terrain de jeu où je cours et je roule à VTT ! C’est normal que je me mobilise pour préserver ce patrimoine exceptionnel ».
“Des fraudeurs... et des riverains sympas ”
Une présence utile. « C’est vrai : certains promeneurs essaient de se faufiler, mais pas beaucoup. Et les riverains sont très sympas ils s’arrêtent, nous amènent du café », constate-t-il. Pour l’employé municipal, il faudrait relancer l’appel à la mobilisation qui n’a peut être pas été assez relayé. L’efficacité optimale ne tient à rien. « Avec juste cinquante bénévoles, nous effectuerions des gardes d’une demi-journée seulement», calcule-t-il. Cinquante bénévoles sur 1500 employés municipaux… Plus loin, à l’orée de la forêt de Janas, Serge Pujol, 67 ans, bénévole de la réserve communale de sécurité civile, garde le moral même s’il concède que « c’est parfois compliqué. Beaucoup de bénévoles ne peuvent assurer qu’une demi-journée de garde… » En binôme, devant la “porteuse d’eau”, véhicule tout terrain équipé d’un réservoir, il filtre les voitures. Seuls celles portant un autocollant ou celles dont les conducteurs ont au poignet un bracelet les identifiant comme vacancier hébergé au camping Buffalo-Hacienda ou au domaine de plein air Odalys, peuvent passer. C’est tout l’enjeu de la prévention incendie. Outre leur intérêt écologique, les massifs du cap Sicié, les forêts de Janas et les autres sont ceinturées de zones urbaines densément peuplées.