La Seyne Var handball rétrogradé !
Un énorme coup de tonnerre vient d’ébranler le club Rouge et Bleu. Suite à des problèmes financiers récurrents, il est rétrogradé administrativement en Prénationale
Aquinze jours du début du championnat, alors que l’on se dirigeait vers une saison des plus classiques en Nationale 3 pour le club de La Seyne Var handball, le terrain administratif s’est invité à la table du sportif. Et a tout balayé. C’est en effet l’Urssaf, organisme (entre autres) envers qui le club a des dettes, qui a amené le club de La Seyne Var handball devant le tribunal de grande instance jeudi après-midi. Et la sentence est tombée, comme nous le confirme le président de la Ligue Paca Armand Griffon, qui est venu jeudi soir réunir les dirigeants Rouge et Bleu.
Un déficit récurrent
« C’est réglementaire, précise-til. Un club qui est en redressement judiciaire est automatiquement relégué à l’échelon inférieur. C’est donc le cas de La Seyne, qui évoluera du coup en Prénationale cette saison. Il ne pouvait en être autrement, le club traîne un déficit récurrent, et ne peut plus l’assumer. Il va donc lui être proposé un moratoire, qui va permettre d’étaler la dette avec un processus de remboursement étalé. » Le président Griffon tient à dédramatiser cette nouvelle qui a bien évidemment entraîné les dirigeants seynois dans la désolation : « Cette décision peut faire
mal, mais d’expérience, je vous assure que c’est la meilleure solution. Nous connaissons et soutenons le club, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai tenu à venir personnellement le leur prouver. Et d’expérience encore, le fait de redescendre pour ces raisons va recréer une dynamique de soutien. Et surtout cela n’a aucune autre incidence sportive sur les jeunes, car on sait qu’avec 250 licenciés, La Seyne est un club formateur de
qualité. Et l’équipe fanion pourra remonter en Nationale 3 dès la saison prochaine si elle termine à la première place. »
Un mal pour un bien ?
Du côté d’Yves Dovonou, président du SVH, très touché, c’est évidemment un sentiment d’échec qui prédomine. « On traîne et on paye les erreurs du passé, notamment ces deux montées en Nationale 1. Je ne suis
pas arrivé à redresser la barre. On a 50 000 euros de dettes que l’on traîne comme un boulet. J’ai ça sur le dos depuis trois ans, je me bats pour y arriver, mais je n’en peux plus. Je suis toujours au milieu des mauvaises nouvelles, ça a trop duré. » Reste maintenant à voir ce qu’il va advenir sur le plan des joueurs et du coach, William Lignier. Une autre réunion, qui se déroulait hier soir, devait permettre d’y voir plus clair de ce côté-là. Mais quoi qu’il en soit, voilà un bien beau gâchis. Nous avions alerté dans nos colonnes à de nombreuses reprises les pouvoirs publics, notamment la municipalité, sur le fait que le handball seynois était en danger. Les joueurs aussi avaient entrepris des actions symboliques. Mais à force de faire la sourde oreille, en n’accordant qu’un soutien de façade, à savoir verbal, la sanction a fini par tomber. Et elle fait mal. Mais souhaitons au SVH que ce soit un mal pour un bien. Car après 60 ans d’existence, qu’on se le dise, le handball seynois ne se laissera pas mourir.