Trafic d’armes à Lille : le statut d’indicateur d’Hermant confirmé
Un colonel de gendarmerie a confirmé, hier, devant le tribunal de Lille que Claude Hermant, soupçonné d’être au coeur d’un trafic d’armes dont six ont été en possession d’Amedy Coulibaly dans l’attentat contre l’Hyper Cacher et à Montrouge, a bien été recruté en comme « indicateur ». M. Hermant, ans, figure de l’extrême droite identitaire lilloise, en détention provisoire depuis janvier mais au casier judiciaire vierge, est le prévenu « transversal » de cette vaste affaire portant sur près de armes, ayant nécessité plus de deux ans et demi d’instruction. A l’audience lundi, il avait tenté de convaincre les juges que, s’il avait touché à un tel trafic, c’était pour infiltrer un réseau et renseigner les services. M. Hermant « a été recruté par mon prédécesseur le mars et a été “blacklisté” le avril », a déclaré, hier, à la barre du tribunal correctionnel le colonel Jérôme Pichard, à la tête de la section de recherche de Lille-Villeneuve d’Ascq. Le militaire a reconnu que M. Hermant avait empoché euros pour une affaire, une somme qualifiée « d’importante » par M. Pichard, preuve qu’il a pu être utile aux « services ». « M. Hermant était visiblement un bon informateur qui obtenait la tranquillité grâce à la qualité des informations qu’il donnait », a résumé Me Emmanuel Riglaire, qui défend un agent de renseignement des douanes assis sur le banc des prévenus. En tout, douze rapports d’échanges, majoritairement pour des affaires de trafic d’armes, ont été rédigés sur la base d’informations livrées par Claude Hermant, selon le colonel. En général sur la masse des renseignements fournis par les « indics» , à peine % étaient vraiment utiles, a-t-il cependant estimé. Le procès s’achèvera demain.