Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La première adjointe démissionn­aire met les points sur les «i»

- PROPOS RECUEILLIS PAR MA.D. mdalaine@nicematin.fr

Sandrine Novasik dit, encore aujourd’hui, avoir «du mal à digérer » son départ du conseil municipal d’Évenos. Pourtant, celle qui était devenue première adjointe du maire Blandine Monier en janvier 2015, par ailleurs élue en charge des affaires scolaires, assume sa décision. Elle nous explique pourquoi, alors qu’un drôle de climat (voir notre édition d’hier) règne désormais sur la mairie des trois hameaux.

Pourquoi avoir choisi de démissionn­er ?

La confiance s’était effritée avec le maire sur différents sujets. Je m’étais tellement investie depuis le départ sur le dossier des affaires scolaires – il y a notamment eu la mise en place des rythmes – que ce n’était pas une décision facile à prendre. Mais elle était inévitable. Ça parait soudain, sauf que ça faisait un moment déjà que je ne pouvais plus exercer mes fonctions comme je l’entendais.

Expliquez-nous…

Des choix ont été faits qui me mettaient dans une situation inconforta­ble. Il y avait de moins en moins de concertati­on, de communicat­ion. Il y avait des points hebdomadai­res, mais plus d’échanges constructi­fs. L’administra­tif prenait le pas sur le politique aussi. Je ne préfère pas rentrer dans les détails. C’est un ensemble de choses en fait…

Quelle a été la réaction de Madame le maire quand vous lui avez annoncé votre décision ?

Je suis allée trouver Blandine Monier dans son bureau le vendredi  septembre. Je n’ai eu aucune réaction de sa part. Elle n’a pas cherché à me retenir, mais je m’y attendais. Il n’empêche que c’est décevant… parler à la place des autres élus. Mais ce serait bien que ça tienne, qu’il y ait même une volonté de concertati­on avec l’opposition.

Vous-même auriez pu la rejoindre, d’ailleurs, cette opposition ?

Impossible. Je n’ai aucun contact avec eux et je ne me retrouve pas forcément dans leurs idées. Je n’avais plus ma place nulle part.

Vous avez une idée du nom votre successeur ?

Aucune. Mais je lui souhaite bon courage ! Ce que je sais, c’est que sur les grands dossiers des affaires scolaires – les passations de marchés du centre de loisirs et de la cantine à la fin de l’année, le retour à la semaine des quatre jours l’an prochain… – j’ai déjà beaucoup travaillé. Et je me tiens évidemment à sa dispositio­n s’il ou elle a besoin de quoi que ce soit.

La confiance avec le maire s’était effritée ”

On vous sent amère…

C’est une décision prise à contrecoeu­r, je ne vous le cache pas. J’aurais aimé continuer. À titre humain, je suis très touchée.

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