A Saint-Cyr, les projets se poursuivent sans emprunt
Lors du vote des budgets supplémentaires, le maire a présenté un important résultat de fonctionnement (3,6 M€) et détaillé l’utilisation qui en sera faite
Une séance des plus courtoises s’est tenue mardi soir à la mairie de SaintCyr, où le conseil municipal était réuni. Il a notamment été question du vote des budgets supplémentaires des ports, de l’eau, de l’assainissement et, surtout, de la commune. L’occasion pour le maire, Philippe Barthélemy, de se livrer à un exercice de pédagogie et d’autosatisfaction, auquel l’opposition n’a presque rien trouvé à redire. « Nous avons un résultat de fonctionnement important à affecter qui s’élève à 3,6 M€ », a-t-il commencé. Le choix retenu par la majorité est « d’affecter les deux tiers de cette somme en investissement pour financer des projets et un tiers à la section de fonctionnement ».
Pas d’augmentation d’impôt en vue
Le but d’une municipalité n’étant « pas de stocker l’argent », s’en est suivie une explication détaillée de la répartition de ce résultat positif : le 1,2 M€ dédié au fonctionnement servira à lisser la fiscalité locale jusqu’en 2019 (600 000 €), ce qui devrait permettre, sauf surprise, de ne pas augmenter les impôts les deux prochaines années encore. Cette « saine gestion » étant le fruit des « efforts de toute l’équipe municipale au quotidien » ,le maire propose également de réserver 500000 € à son personnel, en prévision notamment de la mise en place prochaine du Rifseep (lire par ailleurs), ou encore « pour procéder à une dizaine de stagiairisations d’agents, qui remplissent depuis plusieurs mois, voire des années, de véritables fonctions de titulaires : nous avons un bel excédent, c’est le moment d’en profiter. »
La promesse d’un Espace jeunesse bientôt tenue
Plus concret pour les administrés : l’utilisation des 2,4 M€ de résultat affectés en investissement. « Cette somme importante va permettre de réaliser des choses sans emprunter. Et c’est important de rappeler que, à SaintCyr en tout cas, la dette baisse tous les ans ». Et de rappeler les principaux projets de ce mandat, comme « les travaux d’aménagement du parking du nouveau port et le futur Espace jeunesse. Nous sommes très en amont pour en parler aujourd’hui dans le détail, « Je tiens à vous faire remarquer que nous ne mettons aucun euro aux chapitres (charges à caractère général) et (charges de personnel), s’est félicité le maire. Ce qui signifie que les charges courantes de la commune sont stabilisées, comme elles le sont d’ailleurs depuis plusieurs exercices. Chacun peut ainsi prendre conscience des efforts importants mais il sera réalisé ». Moins drôle : 400 000 € sont provisionnés pour de très probables amendes liées à l’inévitable carence de logement social. « Le préfet nous en demande 325 avant 2019, ce qui est très élevé. Nous ne devrions pas avoir de pénalités en 2018, mais très certainement en 2019 et en 2020. Il faut donc anticiper », a prévenu le premier magistrat. Si tous les groupes d’opposition se sont fendus de quelques louanges après cette présentation (lire par ailleurs), ceux de Claude Giuliano et de Dominique Olivier ont, quand même, émis quelques critiques. Ils reprochent notamment à la majorité de « réfléchir au coup par coup » et de « ne pas avoir de réel plan pluriannuel », en voulant de gestion, qui nous ont permis d’absorber les baisses de dotations de l’État que nous subissons depuis plusieurs années ». Du côté de l’opposition: « Votre maîtrise au niveau du fonctionnement ne nous a pas échappé, a déclaré Claude Giuliano (à gauche). Nous félicitons la majorité et les services des finances pour ces bons résultats. » Dominique Olivier (au centre) pour preuve l’ampleur des montants présentés. Philippe Barthélemy ne pouvait évidemment pas laisser dire ça : « Au coup par coup, non! Le programme des Lecques et les projets pour la jeunesse figuraient par exemple dans notre programme. » Pour ce qui est de l’absence de visibilité reprochée, la première adjointe, Andrée Samat, a eu cette réponse, faisant référence aux incertaines lois de finance successives ou aux “nouveautés” gouvernementales à intégrer régulièrement : « On a beau faire un plan d’investissement sur cinq ans, vous le savez, on est constamment obligé de réajuster. » « partage ces propos ». Si, par divergence de « philosophie budgétaire » avec la majorité, le groupe du premier a tout de même voté contre les budgets supplémentaires et que le second s’est abstenu pour la même raison, l’élue minoritaire Elisabeth Lalesart (à droite) a, quant à elle, en accord « avec la vision municipale », voté pour.