La nouvelle spécialité culinaire est une tourte
Un jury de professionnels a sélectionné, parmi dix plats concoctés par des cuisiniers apprentis, une tourte créative aux moules et favouilles. La recette a été versée au domaine public
C’est tout chaud, mais ce n’est pas du réchauffé ! Le concours culinaire de la spécialité toulonnaise vient de livrer son verdict. Et le gagnant est... une tourte de mulet aux moules et favouilles. Le Saint-Cyprien, en hommage à la reconnaissance de l’ancien évêque de la cité (lire ci-dessous), a été dévoilé hier soir, au lycée hôtelier Anne-Sophie-Pic. Et sa recette (ci-contre) est d’ores et déjà déposée dans le domaine public. En clair : tout restaurateur ou autre professionnel de métiers de bouche peut la composer librement et la présenter au public.
À la moulinette
Au cours de la rencontre culinaire, concoctée par l’Ambassade de Provence, la tourte de Kyllian Rosini, un jeune élève du lycée du GolfHôtel à Hyères, a été sélectionnée parmi une farandole
de dix plats salés. Le Saint-Cyprien, uniquement composé de produits locaux, est même passé à la moulinette d’un jury de professionnels ; tout comme les jeunes «artistes» cuisinés
(1) pendant la présentation de Les candidats ont présenté oralement leur recette face à un jury d’experts.
leurs mets confectionnés avec des ingrédients bon marché. « On a voulu fédérer les lycées autour d’un même thème, dans une forme assez libre, explique l’organisateur Laurent Ferry, enseignant à Hyères. Les candidats venus des lycées Pic et Golf-Hôtel (Hyères), du Greta de Toulon, du centre de formation d’apprentis du Beausset et de Saint-Maximin ont travaillé sur une grande tourte à partager pour six, ainsi que quatre petites pièces individuelles. » Sur une grande nappe blanche, créativité et tradition ont donc fait monter la sauce. La parade gustative est amenée à se perenniser, dès l’an prochain, à la recherche d’une nouvelle création de spécialité locale. « Cette idée, un peu folle, de
créer des recettes de Toulon a germé au mois d’août, s’est félicité Jean-Jacques Devallée, le président de l’Ambassade de Provence. Le délai a donc été très court, et parfaitement rempli par la jeunesse. L’objectif est aussi d’assurer la promotion de la production locale et d’exporter le savoir-faire. » 1. Tous les participants ont reçu un diplôme espoir Auguste-Escoffier, ainsi qu’une veste professionnelle à leur taille.