« Disons-le clairement : l’islamisme est la forme religieuse d’un totalitarisme qui plonge ses racines dans l’islam et le coran. [...] Parler enfin vrai démontrerait déjà notre lucidité. On lutte mal contre ce qu’on ne veut pas nommer. »
On lutte mal contre ce qu’on ne veut pas nommer. Bien sûr, il faut aussi un arsenal répressif mais tous les pouvoirs le renforcent après chaque attentat terroriste. C’est le cas du gouvernement actuel avec la loi sur la sécurité intérieure votée hier en première lecture par l’Assemblée nationale. Un texte de plus qui resserre les mailles du filet mais divise encore les députés : les uns, de droite en général, jugent le texte insuffisant ; les autres, plutôt de gauche, qu’elle renforce à l’excès les pouvoirs de l’autorité administrative aux dépens du judiciaire. Le clivage n’est cependant pas si tranché puisque le Sénat, par la voix de son président républicain Gérard Larcher, considère que le texte « va assez loin sur la sécurité par rapport aux libertés ». Surtout, il serait vain de croire que seule la répression suffira à vaincre le terrorisme. Un énorme travail est encore à faire pour étouffer dans l’oeuf les dérives islamistes en cours chez nous. Il passe par une traque préventive sans relâche, engagée au demeurant par la police, des extrémistes mais aussi par un recensement et une mise sous surveillance de tous les foyers de radicalisation. Il n’est plus possible de tolérer des comportements et des prêches qui en appellent à la violence et à notre destruction. L’irénisme face à l’islamisme s’apparente à celui dont a si longtemps profité le totalitarisme communiste. À l’école, et partout dans l’espace public, nos valeurs doivent s’affirmer et ne rien céder, évidemment dans le respect de nos lois, à commencer par celle de sur la laïcité, qui fixent des règles auxquelles nul ne devrait pouvoir désormais déroger.