Var-Matin (La Seyne / Sanary)

RASSEMBLEM­ENT À SAINT-TROPEZ Les Wally subliment la navigation...

- B. Q.

Le vent était enfin de retour ce mardi, au large de Saint-Tropez, après une première journée, lundi, où les courses n’ont pu se disputer faute de souffle assez puissant. Seuls les quatre 15 mètres JI historique­s s’étaient aventurés pour disputer une manche. Hier, tous les bateaux étaient sur le plan d’eau, soit 300 voiliers répartis en de multiples catégories, mais réunis dans quatre grands ensembles: les voiliers classiques (ou tradition), les modernes, les Tofinou et les Wally. Cette dernière catégorie est la plus spectacula­ire, avec sa quinzaine de yachts entre 70 et 100 pieds de long, vaisseaux en carbone équipés des dernières technologi­es propres à sublimer la navigation. Le grand et doyen des Wally, Magic Carpet 3, s’est placé en tête pour cette première journée, le tout nouveau Wallycento, Tango, barré par Marc Pajot, terminant neuvième.

Franck Cammas avance ses pions

Sans surprise, chez les modernes, Franck Cammas a d’emblée placé son VOR 70 Babsy en tête. Après l’expérience de l’America’s Cup (notamment à Toulon l’an passé), Cammas est passé à autre chose pour ces Voiles, avec un équipage solide sur le bateau. Pour le reste, le premier jour est surtout l’occasion pour les marins de se tester, avec un équipage parfois nouveau et des bateaux qui doivent s’adapter à la configurat­ion si particuliè­re de l’évènement. Marie Tabarly ou Alexia Barrier mènent la danse chez les filles capitaines, alors que sur chaque bateau, notamment les modernes, les équipiers rompus aux grandes compétitio­ns sont présents. Aujourd’hui, deuxième jour de régates, avec des départs donnés en fin de matinée. Demain, c’est la traditionn­elle journée des défis, à savoir que chaque bateau lance un défi à un ou plusieurs autres. En soirée a lieu l’immanquabl­e défilé des équipages. Vendredi et samedi, retour aux courses normales avant la remise des prix dimanche.

De si jeunes centenaire­s

Comme chaque année, les Voiles rassemblen­t quelquesun­s des plus beaux voiliers du monde : 25 sont ainsi vieux de cent ans ou plus, d’autres ont été vus dans des régates comme la Fastnet ou la Sydney-Hobart. Maxis ou voiliers modernes grands formats, ils viennent ici terminer leur cycle de régates en Méditerran­ée. Spectacle en perspectiv­e, forêt de mâts sur plateau d’azur tutoyant le soleil, tissus d’époque et grands voiles en carbone: tout est possible! Et c’est beau.

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(Photo Dylan Meiffret) Les Voiles de Saint-Tropez, toujours un régal pour les yeux.

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