Quatre étoiles sur le maillot
Quinze chambres seulement mais inscrites dans le prestigieux bâtiment du casino de jeux, l’hôtel des Palmiers a été promu au rang de quatre étoiles.
Hyères
L’hôtel des Palmiers a récemment obtenu sa quatrième étoile, fièrement posée au fronton du bâtiment. Les inspecteurs d’Atout France, qui se glissent dans la peau de clients lambda lors de visites surprises, semblent en avoir eu pour leur argent (110 € la nuit en moyenne). Satisfaits de leur séjour au sommet du casino de jeux, avec aperçu mer et vue rasante sur une forêt de palmiers.
Mucho rococo ou prestige, c’est selon
Un drôle de bâtiment, mucho rococo pour certains avec ses toits en ardoise, prestigieux pour tous ceux qui apprécient le style Belle Époque (construit par Lazard et Fonbertaux en 1889). Là-haut, audessus des salles de jeux, s’alignent quinze chambres qui, même vieillissantes, offrent le confort suffisant aux visiteurs de marque de la ville. Avec l’hôtel Mercure (groupe Accor), l’hôtel du casino (groupe Partouche) est la destination principale des acteurs/chanteurs de passage. « Nous allons nous positionner encore davantage sur le sport et le spectacle, explique Frédéric Cervantes, directeur d’exploitation du pôle hors jeu (hôtellerie/restauration) (1). Des équipes de rugby de Fédérale 1 comme Mâcon et Dijon m’ont demandé de loger ici, mais nos quinze chambres sont un handicap pour cela. Dommage car le potentiel est là. » Le groupe Partouche voulait faire monter l’hôtel en gamme. Les quinze chambres sont tout de même les plus grandes du centre-ville. « Pour le groupe Partouche, le casino doit être au centre d’un divertissement total, spectacles, restauration, hôtellerie, réceptions et mariages. » Qu’a changé le passage aux quatre étoiles, un classement occupé jusqu’alors à Hyères par le seul hôtel Mercure ? Une meilleure place sur le site de l’office de tourisme. Une nouvelle visibilité à inventer. Déjà, le logo a été refait, comme le site et la page facebook. Une communication indépendante du casino, une professionnalisation et un positionnement chic et décontracté.
Le diable se cache dans les détails
Puisque le diable se cache dans les détails, les chambres ont été équipées de cafetières individuelles, les matelas sont neufs, les produits d’accueil (savons, etc.) ont évolué. Il y aurait encore beaucoup à faire, en finir avec ce rouge aux murs qui agresse. Cela vaut aussi pour le hall d’entrée du casino. « Si le groupe obtient le prolongement de la délégation de service public, la décoration de l’hôtel sera revue », conclut Frédéric Cervantes. Stéphane Theillard, lui, ne cache pas une certaine fébrilité dans les rangs du personnel quant à la négociation qui occupe en ce moment la ville d’Hyères et le groupe Partouche. L’ouverture des plis des candidats est imminente, le sujet va vite revenir à l’ordre du jour du conseil municipal. 1. Le directeur général de l’hôtel et du casino est Bernard Léaux.