Estrosi lance «La France audacieuse»
Cela faisait quelque temps que Christian Estrosi parlait de ce futur mouvement. Il voulait fédérer des élus locaux, « afin de se placer au-dessus de la mêlée». Comprendre: se situer quelque part entre, d’une part, Les Républicains (LR), qu’il juge aujourd’hui trop radical, visant régulièrement Eric Ciotti – son nouveau meilleur ennemi – et Laurent Wauquiez ; et La République en marche, qu’il n’a pas rejoint. Selon le maire de Nice, interrogé en septembre par nos confrères du Figaro: «Chacun sera libre d’apporter sa contribution, grâce à une vraie interactivité, tout en pouvant garder une appartenance à sa formation politique. La porte sera ouverte à tous ceux qui se reconnaîtront dans notre démarche. »
Avec une douzaine de maires
Et ce mouvement a maintenant un nom : « La France audacieuse ». Il sera officiellement lancé demain à Paris. Derrière le premier magistrat niçois, on retrouve une douzaine de maires de droite – pas seulement LR –, dont deux Azuréens : Joseph Ségura, maire de Saint-Laurent-duVar et Jean-Paul David, maire de Guillaumes, sont de la partie. Reste que La France audacieuse devra trouver sa ligne dans un paysage politique chamboulé. Pas de problème pour Christian Estrosi qui avait expliqué, il y a trois semaines : « Il s’agit de soutenir tout ce qui est dans l’intérêt de notre pays. Emmanuel Macron a engagé des réformes que personne n’a su ou osé faire dans les trente dernières années. Il y a dans sa détermination quelque chose de Margaret Thatcher. Naturellement, je ne soutiendrai pas n’importe quelle réforme, mais j’appuierai toutes celles qui rompent avec le passé. Si la France ne se réforme pas au rythme où nous réformons nos propres collectivités, alors les extrêmes l’emporteront lors des prochaines échéances électorales. »