Antibes expérimente le certificat de décès dématérialisé
une opératrice qui l’a une mise en relation avec une entreprise niçoise de pompes funèbres pour préciser sa demande. « Leur devis était inférieur à ceux qu’on m’avait faits en agence », précise cette Azuréenne, qui a fait appel à cette même entreprise funéraire pour le décès de son beau-père voici quelques jours. « La démarche est simple, le service est à la hauteur. Ils m’ont aidée aussi pour l’administratif. J’en ai parlé autour de moi et pas mal de personnes trouvent que c’est intéressant », conclut-elle. À Toulon, Marie-Jeanne Rico a franchi le pas de l’accompagnement administratif, suite à une proposition des pompes funèbres après le décès de son père. « Je suis passée par Simplifia qui m’a envoyé des enveloppes avec une lettre type, la liste de tous les documents à fournir pour chacun des organismes, administratifs, bancaires, de retraite… à prévenir, et ceux à qui il fallait écrire en recommandé. » La Toulonnaise se dit très satisfaite : « Les papiers, c’est la galère. Avec dix-neuf organismes à contacter, j’y serais encore. Ce service m’a facilité les choses et fait gagner du temps. Je l’ai même recommandé à une amie qui a perdu son mari récemment. Mais elle trouve que 190 euros c’est cher. Moi, je ne regrette pas. En outre, l’accompagnement est valable 6 mois. Je peux les appeler s’il y a le moindre souci avec un organisme. Simplifia m’a simplifié la vie. » Internet a apporté du grain à moudre aux professionnels du secteur. Grâce à ces plateformes de devis en ligne ou bien en direct via leur propre site, les demandes sont traitées très rapidement. Ce qui permet aux familles éloignées ou en manque de temps de consulter plusieurs professionnels en quelques minutes et de faire jouer la concurrence plus facilement. Mais quel est l’impact réel du digital sur l’activité de ces prestataires de services? « C’est un autre canal de vente, commente Jérôme Bareyt, directeur de l’agence Roblot à SaintRaphaël. On touche ainsi un type de clientèle qu’on n’avait pas forcément en agence. On a affaire à La commune d’Antibes est l’une des six villes françaises qui expérimentent la transmission dématérialisée des certificats de décès (eDc) de juin à décembre en lien avec le ministère de la Santé. Le certificat de décès est un document, établi par le médecin ayant constaté la mort, qui se compose de deux volets : l’un administratif est destiné à la mairie et à l’organisme de pompes funèbres choisi par la famille, l’autre médical, est envoyé à l’Agence régionale de santé (Ars) et à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Jusqu’à présent, tout cela se faisait sur papier et par la Poste. Désormais, grâce à un logiciel sécurisé, cela passe par Internet. Au centre hospitalier d’Antibes, Arnauld Danthény, ingénieur au service informatique, explique : «Ona dématérialisé les flux pour les médecins, service par service. Ils ont été formés en minutes, c’est très intuitif. Médecins, secrétaires, tout le monde a joué le jeu. On va bientôt déployer l’application mobile pour les équipes mobiles que nous gérons, comme le SMUR. » Avantage de l’opération ? « Les secrétaires des services n’ont plus à descendre à la régie (les admissions, Ndlr) à chaque décès pour apporter les certificats et la régie reçoit chaque jour le tableau récapitulatif des décès. L’eDc reste heures sur le site et peut être modifié durant ce délai en cas d’erreur, notamment dans l’identité ou l’adresse du défunt, avec revalidation du médecin. » Arnauld Danthény souligne aussi la réactivité du côté du ministère : « Nous avons fait des suggestions qui ont été prises en compte, notamment le besoin d’avoir le récapitulatif deux fois par jour pour le bureau des entrées. » Moins de paperasse donc, c’est tout autant de satisfaction côté ville : « Tous les médecins peuvent l’utiliser via un ordinateur ou une application mobile, note Roseline Papin, responsable du service Vie administrative, à la mairie. C’est un gain de temps pour tout le monde, nos services et les administrés. Et en cas de pandémie, le ministère de la Santé pourra réagir plus rapidement. » Le bilan de cette expérimentation sera publié en janvier prochain. 1. Avec Aurillac, La Rochelle, Montluçon, Créteil et Villejuif. des générations habituées à Internet. Je pense qu’on ne les aurait pas eues sans la plateforme meilleures-pompes-funebres.com. C’est donc un plus. » Une clientèle qu’il faut séduire « en étant réactif, très rapide. En général, le premier qui répond a davantage de chance. Le premier contact est très important. Après, le devis et les prestations proposées comptent aussi pour faire la différence », estime M. Bareyt. Selon lui, « c’est à nous de nous adapter à ces nouveaux modes de consommation et c’est un devoir de répondre aux personnes dans la peine ». Benoît Manzo, de l’agence Manzo B&L à Draguignan, est revenu, après avoir boudé la plateforme pendant un an et demi : « C’est un bon outil. On est toujours en concurrence avec au moins un de nos confrères, on ne sait jamais lequel. » Pour se distinguer, il ne cache rien : « Mon devis est précis, les familles savent où elles vont, elles n’ont pas de surprise. En général ça aboutit. C’est un tout petit plus pour le chiffre d’affaires. » Il reste néanmoins réticent au contact digital et préfère accueillir les clients : «On répond aux demandes sur Internet parce qu’il faut être dans l’air du temps mais ce n’est pas si fréquent. Ça mettra du temps à entrer dans les moeurs. L’ordinateur c’est une chose mais rien ne vaut la relation directe. Aujourd’hui, les gens viennent plus facilement à l’agence demander un devis. Dans ces moments-là, on a besoin de parler, d’avoir quelqu’un en face de soi. » L’agence Manzo a également recours aux réseaux sociaux, comme nombre d’entreprises funéraires. «Nous avons une page Facebook. Nous avons eu un client qui nous a choisis parce qu’il avait lu des commentaires très positifs. » Et de conclure : « Il faut vivre avec son temps ! »
La démarche est simple, le service à la hauteur ” On est aussi sur Facebook. Il faut vivre avec son temps ”