Macron souhaite une mobilisation nationale
Depuis « deux ans et trois mois », Emmanuel Ethis est recteur de l’académie de Nice pour orchestrer « avec joie et bonheur » le monde de l’École dans les Alpes-Maritimes et le Var. Sauf qu’à cette rentrée, la mélodie scolaire a changé de ton et de rythme. Avec des nouveautés qui ont eu pour effet de détricoter les réformes de l’ancien quinquennat Hollande. « Détricoter », voilà bien un terme qu’Emmanuel Ethis, expert en sciences de l’information et de la communication, n’aime pas. Lui, préfère parler de «changements », de pragmatisme. Pour aller de l’avant. Brillant, maîtrisant l’art oratoire, le recteur plaide avec conviction de l’utilité de ces nouvelles mesures. Avec des exemples concrets, chiffrés, pour parler des nouveautés de la rentrée. Face au tir nourri de questions de notre « Face à la rédaction », le recteur n’en a esquivé aucune. Lui, s’est expliqué sur tout : sur l’intérêt des CP dédoublés, de l’aide aux devoirs, de la sécurité des établissements scolaires, dossier prioritaire depuis l’attentat du 14-Juillet. Comme l’est aussi la lutte contre le phénomène de radicalisation dans notre académie qui est l’une des plus sensibles de France. Un sujet sur lequel il s’est exprimé à mots pesés, mesurés. Son objectif, dit-il, est de libérer la parole au sein des établissements, pour faire « remonter les observations sans autocensure». Défenseur de l’École, du rôle des profs à valoriser, « parce qu’ils sont tous bons », lui milite pour une équipe soudée, sachant travailler «lecollectif ». Pour marquer, comme au rugby, des essais de la réussite. Une heure trente de débat, sans langue de bois, pour présenter, dans notre académie, l’état de l’École...