Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Italie : et maintenant ?

-

Passés le choc et la déception de l’éliminatio­n du Mondial- par la Suède, l’Italie s’est réveillée résignée à l’idée que la Coupe du monde l’été prochain en Russie se jouera sans elle, pour la première fois depuis  ans. ‘‘L’apocalypse’’, ‘‘La honte’’: la presse titrait à l’unisson sur l’immense déception d’une éliminatio­n et sur «le saut en arrière » de son équipe quadruple championne du monde, dont le dernier titre mondial remonte à seulement 11 ans. Comme le rappelle par ailleurs La Repubblica, la défaite aura en effet « des répercussi­ons négatives » pour le football italien et pour le pays. Selon les estimation­s de la presse, la fédération italienne (FIGC) voit s’envoler environ 100 M€, entre les primes de participat­ion au Mondial versées par la Fifa et le rabais que les 21 sponsors actuels de l’équipe vont imposer pour l’année prochaine ainsi que lors de la négociatio­n des contrats pour les quatre années avant le Mondial-2022 au Qatar. Au-delà, la défaite représente­ra aussi un sérieux manque à gagner pour la Rai et Sky, les deux chaînes qui se partagent les matches et devront dire adieu aux audiences moyennes de 17,7 millions de téléspecta­teurs lorsque l’Italie jouait lors du Mondial-2014. Lundi soir, les Italiens étaient près de 15 millions à suivre le match. Alors que la pré-campagne électorale est déjà lancée avant des législativ­es qui s’annoncent très incertaine­s début 2018, la classe politique gardait le silence hier.

Réunion d’urgence à la fédération aujourd’hui

A l’exception notable de Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, parti antieuro et anti-immigratio­n : « Il y a trop d’étrangers sur le terrain, depuis les plus jeunes jusqu’à la Serie A, et voilà le résultat. Arrêtez l’invasion et laissez plus d’espace aux jeunes Italiens, sur les terrains de foot aussi », a-t-il lancé sur Twitter. Des piliers historique­s de la Squadra Azzurra, Gigi Buffon et ses 20 ans de sélection en tête, ont annoncé lundi soir leur retraite internatio­nale, mais face au désastre, d’autres têtes vont tomber... Dans les rues, dans les médias et sur les réseaux sociaux, les critiques fusent en effet contre le sélectionn­eur Gian Piero Ventura, mais aussi contre le président de la fédération, Carlo Tavecchio. La FIGC a pour l’instant annoncé une réunion aujourd’hui à Rome pour « faire une analyse approfondi­e et décider des choix à venir ». Selon divers médias, quatre noms reviennent en boucle pour succéder à Ventura : il s’agit d’Antonio Conte (Chelsea), Roberto Mancini (Zenith Saint-Petersbour­g), Massimilia­no Allegri (Juventus) et bien sûr Carlo Ancelotti, libre depuis son limogeage du Bayern Munich il y a quelques semaines, et qui a les faveurs des Italiens.

 ?? (AFP) ?? La presse a tiré à boulets rouges sur la Squadra.
(AFP) La presse a tiré à boulets rouges sur la Squadra.

Newspapers in French

Newspapers from France