Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La France va enfin savoir

-

Clap de fin ou début d’une aventure? La France saura cet aprèsmidi à Londres si elle organisera en  la deuxième Coupe du monde de rugby de son histoire, après avoir mené une intense campagne pour inverser les recommanda­tions de World Rugby de l’attribuer à l’Afrique du Sud.

Bernard Laporte, président de la fédération française, l’a martelé : l’Hexagone, opposé à l’Irlande et surtout à une Afrique du Sud qui bénéficie du soutien de l’instance mondiale, a un besoin vital d’organiser de nouveau la grand-messe du ballon ovale, après 2007, pour redonner un coup de fouet au rugby français. Alors que sa vitrine, le XV de France, est en plein marasme sportif et que le nombre de licenciés est en baisse (- 16.500 en 20162017)... La candidatur­e tricolore, lancée par la précédente direction fédérale et reprise avec énergie en janvier dernier par Laporte et Claude Fin du suspense cet après-midi à Londres pour la Coupe du monde ...

Atcher, directeur de France-2023, ne part en effet pas favorite... Le duo a eu beau clamer ces derniers mois, avec beaucoup de confiance, avoir le meilleur dossier, en termes financier et d’infrastruc­tures, le panel d’experts internes et externes de la Fédération internatio­nale en a décidé autrement, le 31 octobre. A la surprise du

camp français, il a en effet placé d’une courte tête l’Afrique du Sud, qui a déjà accueilli la compétitio­n en 1995, devant la France, l’Irlande (jamais organisate­ur) suivant un peu plus loin. Cette décision a déclenché l’ire de Laporte et Atcher. World Rugby a néanmoins rappelé que ce processus de sélection « transparen­t

et objectif » avait « bénéficié du soutien des fédération­s candidates », avant d’apporter des clarificat­ions à la France et à l’Irlande, ainsi qu’aux votants, les membres de son conseil. Ce sont ceux-ci qu’il aura donc fallu convaincre ces deux dernières semaines. Surtout les indécis ou ceux qui, devant le retard annoncé des Irlandais, pourraient décider de changer de décision avant le premier tour ou le second, si jamais l’Irlande n’y participai­t pas, éliminée. L’autre grande question est de savoir si les votants suivront aveuglémen­t les recommanda­tions de World Rugby, ce qu’a d’ores et déjà annoncé faire Steve Tew, le président de la Fédération néo-zélandaise...

✔ Vote à deux tours. - Le pays organisate­ur de la Coupe du monde 2023 sera connu cet après-midi à l’issue du vote à deux tours à Londres du conseil de World Rugby, la Fédération internatio­nale. L’Afrique du Sud, la France et l’Irlande, les trois pays candidats, n’ayant pas le droit de vote, 39 voix seront en jeu lors du premier tour. Les nations majeures (Australie,Angleterre, NouvelleZé­lande, Argentine, Ecosse, pays de Galles, Italie) auront trois voix chacune, les fédération­s régionales (Océanie, Europe,Afrique,Amérique du Sud,Amérique du Nord et Asie) et le Japon deux, alors que la Géorgie, le Canada, les Etats-Unis et la Roumanie n’en ont qu’une. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue (20 voix) à l’issue du premier tour, un deuxième départager­a les deux pays arrivés en tête.

 ?? (Photo AFP) ??
(Photo AFP)

Newspapers in French

Newspapers from France