Perpétuel tueur : même pas peur...
HAPPY BIRTHDEAD
De Christopher Landon (USA). Avec Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine. Durée : h . Genre : épouvante. Notre avis :
L’histoire
Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree (Jessica Rothe), étudiante, revit sans cesse le jour de son anniversaire. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?
Notre avis
Si son père Michael était le héros de La Petite Maison de la prairie, Christopher Landon est plutôt adepte du film d’horreur, en s’étant fait connaître sur la série de films Paranormal Activity. Succès surprise du box-office US, Happy Birthdead poursuit dans cette voie et tente de remettre au goût du jour le Slasher (1), avec son meurtrier masqué armé d’un couteau qui poursuit sans relâche une Scream girl blonde, ici campée par Jessica Rothe, actrice vue aux côtés d’Emma Stone dans La La land. Sur le concept d’Un Jour sans fin, dont on louera une référence dans le final, la belle revit donc éternellement les mêmes événements... se fait tuer, « retuer » et « re-retuer » jusqu’à lever le voile sur l’identité du psychopathe... et avoir réglé son conflit intérieur. On passera sur les incohérences, l’aspect fantastique mal géré, les personnages stéréotypés et certaines situations abracabrantesques... pour se concentrer sur la fameuse « peur » attendue de la part de ce genre de production série B. Jamais gore et sans jump scare (2), la proposition semble dédiée à initier les ados au genre si cher à Carpenter, Hooper et Craven... Après tout pourquoi pas, mais autant prévenir les amateurs qu’ils s’ennuieront devant le manque de maîtrise et d’audace d’une réalisation blafarde. 1. En anglais, le terme slasher désigne un assaillant muni d’un couteau. Dans le jargon cinématographique, cela désigne un sous-genre du cinéma d’horreur. 2. Procédé de film d’épouvante consistant à faire sursauter le spectateur.