Le pedayak, un kayak à pédales et à hélice
Après avoir créé à La Seyne l’entreprise “Aquaphile”, son concepteur, ancien commando marine à Saint-Mandrier, lance un kayak à pédales et à hélice, permettant de naviguer “mains libres” !
David Adrian, ex-officier de la Marine nationale au sein du commando Hubert de SaintMandrier, a retrouvé la vie civile depuis une dizaine d’années. Passionné de mer, il a créé, à La Seyne, la société “Aquaphile”. Basée sur Lyon depuis peu, elle est dédiée à l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables en mer et fleuves, et le nautisme. De son atelier sont nés plusieurs projets tournés vers la mer, comme le Vélosub (un vélo de mer) de conception seynoise, le Subalo (pédalo avec les jambes immergées) et enfin, dernièrement, le Pedayak, dont les premiers essais ont été effectués dans les eaux de la base nautique du parc du Mourillon, à Toulon. Explications avec son concepteur.
Expliquez-nous ce qu’est le Pedayak ?
Le Pedayak est une sorte de kayak mains libres ; il fonctionne avec un pédalier relié à un système d’hélice de haute performance situé à l’arrière. Il est aussi muni d’un système de direction avec barre et safran. Unique au monde, en polyester rotomoulé, il est hyper maniable et est le plus rapide des kayaks.
Pourquoi avoir choisi ce type de conception ?
A l’ère du numérique, nous avons pensé aux passionnés de photographie et de reportage filmé, de la pêche en mer ou en rivière, les amoureux du déplacement doux aussi. Le Pedayak donne la possibilité de se déplacer en silence, les mains libres de tout mouvement, en position semi-allongé.
Pourquoi ces essais au Mourillon ?
Tout d’abord pour le plaisir de revenir dans ma région de prédilection pour y tester en réel les derniers réglages du Pedayak. D’ailleurs, je compte réemménager dans la région toulonnaise en . Ensuite, le Pedayak, c’est dix ans de conception qui nécessite une centaine de pièces made in France ! Il me fallait donc le faire découvrir et essayer à des personnes, hommes,
femmes, jeunes et personnes à mobilité réduite, afin de récolter les ressentis et voir ce qui pouvait être encore amélioré avant sa commercialisation, qui est prévue le décembre lors du Salon nautique international .
Ces essais ont-ils été concluants ?
Nous l’avons mis à disposition gratuitement à des passants durant trois jours à l’école de
voile du Mourillon et jaugé les retours. C’est comme ça qu’une modification pour les personnes handicapées a vu le jour, après la visite de Jacques Fourniol (lire par ailleurs), pour qui j’ai dû adapter un chausson de plongée vissé afin d’assurer un bon maintien de pédalage. Cette option va être peaufinée et ajoutée. C’est toujours enrichissant d’avoir plusieurs avis et opinions pour avancer!