Un club loué pour son action sociale
Après 65 ans d’existence et fort de 350 licenciés, l’ASPTT Hyères football franchit les étapes à toute vitesse ces derniers temps. Le club est l’un des cinq, dans le Var, à avoir reçu cette année le label « Jeunes Espoir » de la Fédération française de football (FFF). Sa commission éducative et sociale est citée en exemple, reconnue par la FFF qui lui a accordé d’intégrer son « Fondaction ». Une distinction très rare (218 clubs sur les 18 000 de France) qui valide un engagement citoyen dont l’accueil des réfugiés en est l’exemple. « Nous faisons cette démarche, en partenariat avec l’association En Chemin, pour aider ces étrangers dans leur intégration. Les enfants sont reçus au club avec leurs parents, plusieurs fois. Nous avons autant à apprendre qu’eux qu’inversement. Je suis persuadé que ça enrichit tout le monde », confie Anthony Fremiot, président de l’ASPTT football depuis un an et demi. Lui, qui fut éducateur pendant quatre ans, met sa priorité sur l’humain et le lien social. « Je veux que les jeunes soient bien dans leur peau. Les résultats sportifs sont secondaires. Je le dis souvent à l’entraîneur de l’équipe 1 : peu importe que l’équipe soit rétrogradée si l’état d’esprit est là. Le plus important reste de donner le meilleur de soi-même. » Cela vaut aussi pour les jeunes. « Il n’y a pas d’équipe 1 ou 2 dans les petites sections, mais l’équipe de tel ou tel entraîneur», reprend Anthony Fremiot. Messaoud Nouichi complète : «Chez nous, chaque joueur est amené à jouer en match, personne n’est laissé sur la touche. » Anthony Fremiot est intransigeant sur le comportement scolaire de ses ouailles. Quitte à les priver d’entraînement au 3e trimestre si aucun effort n’est fait. Et ça marche ! « J’ai eu moi-même une enfance très difficile, conclut-il. Ce que j’ai, je ne le dois qu’à moi-même, ça m’a donné la rage pour y arriver. Je ne cesse de répéter au club qu’il est important de s’ouvrir aux autres. C’est ce que nous faisons. »