Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Alexandra et Elisabeth des Gazelles ‘‘électrique­s’’

La néo-Seynoise Alexandra Rozlozny et son amie aixoise Elisabeth Roux vont participer au prochain rallye des Gazelles avec une voiture électrique. Une aventure dans l’aventure

- SÉBASTIEN HÉNOT shenot@nicematin.fr

Le rallye des Gazelles est vraiment unique en son genre. Déjà parce qu’il est réservé à la gent féminine. Ensuite parce que son but n’est pas d’aller le plus vite possible mais de parcourir le moins de kilomètres possible en dehors des pistes du sud du Maroc, sans GPS mais avec une carte et une boussole. Enfin, et surtout, parce qu’il est respectueu­x de l’environnem­ent... et le sera plus encore pour sa 28e édition, du 16 au 31 mars prochain : seul rallye-raid au monde à être certifié (depuis 2010) ISO 140001 (une référence en matière de Système de gestion environnem­entale), il poursuit dans cette démarche écorespons­able avec la création d’une catégorie

réservée aux véhicules électrique­s, les ‘‘E-Gazelles’’.

Pionnières

Une évidence pour cette épreuve... mais aussi pour Alexandra Rozlozny (38 ans) et Elisabeth Roux (43 ans) de se lancer dans cette aventure, marocaine et électrique, à bord d’une Citroën EMehari, utilisée pour un test ‘‘grandeur nature’’ lors de la 27e édition. Installée à La Seyne depuis quelques mois, Alexandra est négociatri­ce en voitures électrique­s à Six-Fours : «Je ne conduis plus de véhicule à moteur thermique depuis cinq ans ». Restée à Aix-en-Provence où elle travaille dans une banque,

Elisabeth a « grandi en Afrique, en Côte d’Ivoire et en Egypte » : « Je suivais le Paris-Dakar. Il m’était familier sans y avoir participé ». Il était donc ‘‘naturel’’ que la Seynoise et l’Aixoise deviennent des ‘‘E-Gazelles’’, pour joindre leur découverte de la compétitio­n automobile à leur sensibilit­é à l’environnem­ent. Alexandra Rozlozny et Elisabeth Roux iront d’ailleurs « au bout de leurs conviction­s » écorespons­ables : « Nous avons décidé de recharger les batteries de notre voiture grâce à l’énergie solaire, avec des panneaux photovolta­ïques qui seront installés sur le bivouac » .Une idée lumineuse... mais coûteuse : à leur budget de base, quasiment bouclé, ces pionnières

doivent ajouter 14 000 euros, pas encore réunis en totalité, pour le système de recharge solaire. Ces pionnières ont donc « besoin d’être soutenues » et comptent sur le financemen­t participat­if mis en place sur Internet : « Il n’y a pas de

(1) petite contributi­on ! ».

Marge de manoeuvre réduite

Si Alexandra la pilote et Elisabeth la copilote iront donc plus loin dans leur démarche que les autres ‘‘E-Gazelles’’, qui se rechargero­nt sur des groupes électrogèn­es, elles devront être tout autant vigilantes que les autres pour ne pas faire de kilomètres en trop avec une autonomie réduite à «160km»:

« Notre catégorie aura un parcours adapté : il n’y aura pas de dunes à franchir et le kilométrag­e quotidien sera limité à 110-120 ». La marge de manoeuvre n’est donc pas grande : « L’orientatio­n sera primordial­e. Nous allons prendre notre temps pour ne pas nous tromper ». L’essentiel pour la Seynoise et l’Aixoise étant d’arriver, « à l’heure, sans déclencher de balises de détresse, sans casser la voiture ». Même si elles veulent surtout « prouver que l’électrique a toute sa place dans un rallye »... et que «les femmes ont le sens de l’orientatio­n ! ». 1./www.lepotcommu­n.fr/pot/0xlq1udm Facebook : (team500.sve)

 ?? (Photos Dominique Leriche et DR) ?? La complicité et la complément­arité d’Alexandra (à gauche) et Elisabeth seront primordial­es à bord de la Citroën E-Mehari.
(Photos Dominique Leriche et DR) La complicité et la complément­arité d’Alexandra (à gauche) et Elisabeth seront primordial­es à bord de la Citroën E-Mehari.

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