Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des leaders à l’heure

Tsonga a répondu de la meilleure des manières à Goffin en ramenant l’équipe de France à égalité (1-1). En attendant un double aux compositio­ns secrètes…

- A LILLE, LYLIAN CASIER

Finalement, tout était écrit. Un premier match remporté par David Goffin (n°7), sur un nuage en cette fin de saison, face à Lucas Pouille (n°18). Et Tsonga (n°15), l’homme providenti­el, de remettre les conteurs de mauvaises histoires à zéro grâce à une victoire face au modeste Steve Darcis, 76e mondial. « Jo » a remis les pendules à l’heure, de la plus belle des manières. Certes, face à un adversaire de moindre qualité que celui vers qui le Manceau a désormais les yeux rivés : Goffin. Au total : six sets et deux rencontres tranquille­s pour les deux leaders. Un partout, la balle au double crucial de cet après-midi (14h).

Pouille dépassé après  minutes

Etait-ce l’émotion d’une finale à la maison, l’atmosphère, ou plus simplement le niveau de jeu ? Peut-être un mix des trois ? Le Nordiste Lucas Pouille a pris l’eau face au septième mondial, David Goffin. Et la France n’est pas rentrée de la plus belle des manières dans son week-end. « Actuelleme­nt, il joue le meilleur tennis de sa vie », a sobrement résumé le vaincu après le match. Constat lucide d’une partie perdue en trois petits sets. Un premier très encouragea­nt, suivi d’une heure et quinze minutes à courir après la balle et le score face à un Belge en apesanteur, poussé par une armée rouge et noire déchaînée en tribunes. Yannick Noah a eu beau l’encourager, se lever sur chaque point gagnant, le Français n’a pas pesé et n’a jamais réussi à se mettre un public timoré dans la poche. Preuve ultime que le match a été à sens unique : Pouille n’est pas allé chercher un seul break, ni même une seule balle de break. Goffin s’en est procuré onze et en a converti cinq… Mieux, il n’a pas manqué une volée, a servi 65 % de première balle et n’a jamais esquissé le moindre geste d’agacement. Des signes qui ne trompent pas. Le Liégeois pue la confiance et ce n’est pas bon signe pour l’équipe de France.

Tsonga surpuissan­t

Heureuseme­nt, Tsonga n’a pas tremblé. Le Manceau a éclaboussé Pierre-Mauroy de son envie et pilonné Darcis au service et en coup droit pendant 1h46’. Plus constant, plus puissant, plus fort. Mais il a fallu qu’il remporte les deux premiers sets pour que résonne enfin La Marseillai­se, la seule de cet après-midi de tennis. Requinqués, les supporters français se sont même offert une petite minute de « chambrage » en lâchant des « On est chez nous » à un public belge bien mois bouillant que deux heures auparavant. Si la logique est de nouveau respectée, la paire bleue doit croquer celle du plat pays, cet après-midi. A moins qu’un grain de sable belge, David Goffin par exemple, ne vienne enrayer la machine tricolore. Federer avait déjà fait le coup il y a trois ans en s’alignant sur les trois jours. Si cela se répète, les Français ne devront pas trop y penser.

HIER David Goffin (BEL) bat Lucas Pouille (FRA) 7-5, 6-3, 6-1 Jo-Wilfried Tsonga (FRA) bat Steve Darcis (BEL) 6-3, 6-2, 6-1

AUJOURD’HUI A partir de 14 h (double, équipes probables) : Richard Gasquet/Pierre-Hugues Herbert (FRA) - Ruben Bemelmans/Joris de Loore (BEL)

DEMAIN A partir de 13h30 : Jo-Wilfried Tsonga (FRA) - David Goffin (BEL) Lucas Pouille (FRA) - Steve Darcis (BEL)

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(Photos AFP) Le Manceau a assumé son statut de n° français, hier à Lille.

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