Le frappeur est-il schizophrène ?
Dimanche, Cédric N. et Emmanuelle C. passaient un bon moment sur le bateau de monsieur. Jusqu’à ce que ce dernier ne se mette à frapper sa compagne. C’est aux urgences que les policiers trouvent la victime. Son nez est fracturé, les coups ont entraîné chez la femme une ITT de dix jours. Si la victime a retiré sa plainte, le prévenu a demandé un report de son jugement afin de mieux préparer sa défense. Son profil psychologique, en effet, interpelle. Déjà condamné une dizaine de fois, dont deux pour violence, « M. N. touche 85 % d’une allocation pour adulte handicapé pour des troubles mentaux », précise son avocate, Elsa Poncelet. « Suite à son arrestation, j’ai sollicité une expertise psychologique. Le docteur BastienFlamain s’est entretenu une dizaine de minutes avec mon client et a dit qu’il n’avait aucune altération du discernement. Mais M. N. m’a dit qu’il était schizophrène et qu’il suivait un traitement contre l’alcoolisme. » Et, à en croire l’avocate, dans un jugement rendu en 2014 par le tribunal correctionnel d’Évreux à l’encontre de Cédric N. pour d’autres faits de violence, « mon client me dit qu’un expert avait conclu à une altération de son comportement. » Mais le tribunal a, hier, renvoyé l’audience au 15 décembre en rejetant la demande d’une nouvelle expertise, en estimant « qu’elle avait déjà eu lieu dans ce dossier. »