Chantal Lassoutanie, adjointe à Brignoles: « On peut faire sans portable à l’école et au collège»
Adjointe au maire de Brignoles, 3e vice-présidente du conseil départemental et directrice d’école, Chantal Lassoutanie en connaît un rayon en la matière. L’institutrice est bien placée pour s’inquiéter de la trop grande place prise par le téléphone portable au sein des établissements scolaires. L’annonce par le ministre de leur interdiction en primaire et au collège va, selon elle, globalement dans le bon sens. « En primaire, le problème ne se pose finalement pas car peu d’enfants disposent d’un téléphone… Surtout, on explique en début d’année aux parents qu’ils n’en ont pas besoin, comme les horaires sont fixes. En cas d’imprévu, l’école se charge d’entrer en contact avec les parents… » Elle convient que la situation est bien différente, une fois entré au collège. Là, le téléphone est partout, de la cour de récréation à la salle de cours. « Il détourne l’attention des adolescents qui n’ont pas toujours la maturité nécessaire pour savoir quand le laisser de côté.»
« En cas de besoin, les parents sont prévenus »
Mais avec des horaires différents et variables d’un jour à l’autre, des possibilités de sortie plus flexibles, « il est légitime de penser que l’enfant doit être joignable. Mais là encore, en cas de besoin, maladie, blessure, professeur absent, les parents seront toujours prévenus. On sait le faire en envoyant des messages aux parents en cas d’absence injustifiée de leur enfant… » Pour les collèges, la mise en place de cette interdiction demandera par ailleurs une intendance particulière, « mais comme les élèves disposent déjà de casiers, cela ne devrait pas être si compliqué ».