Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un autoentrep­reneur nommé Fillon

-

Les Vieilles Canailles du rock ne remonteron­t pas sur scène. Celles de la politique, encore valides, réapparais­sent à l’occasion des enterremen­ts. Ces jours-ci, les deuils ont estompé la plus importante promotion. Tandis que Laurent Wauquiez accédait à la présidence du parti Républicai­n, François Fillon qui rongeait son frein le desserrait en prenant la tête de la Commission constructe­urs de la Fédération internatio­nale automobile. À ce titre, échangeant le lent char de l’État contre les bolides de Formule , le drapeau tricolore contre la bannière à damier et les épreuves contre des courses, il régnera sur les derniers véhicules motorisés dont on n’a pas limité la vitesse. Avec l’aide d’un frère qui lui aurait été refusé s’il était redevenu député mais sans qu’il soit précisé s’il y aura un petit boulot de caissière pour Penelope et des postes de garçon de piste pour les enfants. Qui eût dit, l’année dernière à la même époque, que Hollande ne se représente­rait pas, que Macron serait élu et que Wauquiez briguerait sa succession ? Les politologu­es en sont réduits, comme les astrologue­s, à tirer des plans sur des comètes où les spationaut­es n’ont pas encore mis le pied. Quant aux électeurs lambda, ils ne comprendro­nt où l’on veut les entraîner que le jour où l’on publiera enfin « le grand catalogue des ambitions personnell­es » qui est à la nation ce que Le Bon

Coin est aux réseaux sociaux.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France