Port et parkings: ce qui change
Le conseil municipal a acté ce qu’il en coûtera aux usagers de la route et de la mer faisant “escale” dans la cité balnéaire, au 1er janvier. Pour la Ville, un savant dosage entre compétitivité et attractivité
Jeudi soir, lors du conseil municipal de Bandol, qui s’est déroulé sans l’ombre d’une opposition (lire par ailleurs), des changements ont été annoncés. Le résumé des points à retenir, à commencer par l’actualité du port. C’est un des grands chantiers de la mandature du maire Jean-Paul Joseph : la refonte globale de la gestion du port, confiée à la Sogeba (société d’économie mixte dont la commune est actionnaire principal) va bon train, depuis son passage en quasi-régie le 20 décembre 2016 (nos précédentes éditions). Cette séance a permis d’arrêter la nouvelle politique tarifaire applicable au 1er janvier 2018.
Favoriser la rotation dans l’aire de carénage...
Tout d’abord, il est à noter le maintien des tarifs “de base” : pas de changement donc sur les redevances d’amarrage. En revanche, « un forfait “escale diurne”, d’un montant de 7,20 euros, est créé, a indiqué Jean-Pierre Chorel. Une initiative qui tend à améliorer l’attractivité du port pour des courts passages ». Également: «Un droit d’inscription sur la liste d’attente va être instauré », a poursuivi l’adjoint. Fixé à 30 euros, il doit notamment permettre de « réduire la durée moyenne d’attente des personnes inscrites ». Les prix des services proposés sur l’aire de carénage font l’objet d’un grand nettoyage : « Jusqu’à présent, les tarifs appliqués n’étaient pas suffisamment lisibles et ne permettaient pas de tenir compte des spécificités propres à chaque séjour et à chaque saison, ni d’assurer une rotation suffisante », explique l’élu. Précision : la zone de carénage est en déficit. Alors : une augmentation de 5 % de tous les tarifs est annoncée ; aussi, en période printanière et estivale, le montant du forfait de stationnement journalier sera progressif en fonction de la durée du séjour « afin de favoriser la rotation » ;les 8 jours de stationnement offerts auparavant en basse saison (du 01/09 au 29/02) passent à 6, toujours dans un souci de rotation ; enfin, une tarification au quart d’heure sera mise en place pour le remorquage, à la place d’une tarification à l’heure (« plus attractif »).
... et combler le déficit
Le maire a commenté : « Ces décisions vont dans le sens d’une clarification et de la transparence, notamment au niveau des listes d’attente: par rapport à ce qu’il se passait avant, ce n’est pas du luxe. Quant à l’aire de carénage, des mesures de rationalisation s’imposaient ». Philippe Rocheteau, conseiller municipal et p.-d.g. de la Sogeba, a ajouté : «L’esprit de cette réforme est de combler le déficit de l’aire de carénage. (...) Elle perd entre 90 000 et 100000 euros par an, ce qui est
énorme pour un chiffre d’affaires légèrement supérieur à 300 000 euros. Cette tarification, on ne l’a pas inventée : d’autres ports la pratiquent déjà. (...) On a mis en place de nouvelles procédures, notamment des prises de rendez-vous pour les montées de bateaux: jusqu’à présent, tout le monde était convoqué à 8 h du matin… mais pouvait attendre leur
tour jusqu’à 11 h ! » Et de conclure : «Un exemple parmi tant d’autres qui ont dicté cette remise à plat générale, nécessaire pour le port de Bandol qui, il ne faut l’oublier, est le 9e plus grand port de plaisance de France. Le minimum, c’est l’équilibre financier à court terme. »