Poésie et technologie pour mettre Toulon en lumières
Il est beau cet opéra ! »Il est 18 h 15, hier, lorsque ce monsieur s’extasie. Pourtant, à cette heure-là, le bâtiment présente encore son aspect habituel. Un quart d’heure plus tard, ce passant ne doit pas en revenir. Alors que tous les éclairages alentours ont baissé d’intensité, la structure même de l’édifice emblématique de Toulon s’anime pour la première fois en musique. Même le sapin de Noël a cessé de scintiller pour laisser la magie du mapping projeté sur l’opéra opérer. Pendant une dizaine de minutes, le collectif aixois Hexalab l’habille de lumière et de poésie. «Papa, regarde ! », lance une fillette à son père, qui tente de joindre quelqu’un : « Dépêchetoi, ça a commencé», l’entend-on dire dans son téléphone. Mais que le ou la retardataire ne s’inquiète pas: après une pause d’environ dix minutes, la projection
reprend depuis le début… En boucle, jusqu’à 22 h 30. L’occasion de parcourir les quelques centaines de mètres pour rallier la place de l’Équerre, histoire de se réchauffer un peu dans ce
vent glacial. Au bout de la rue des Arts, c’est d’ailleurs « l’esprit du vent » du collectif lyonnais Wecomeinpeace avec son oeuvre Njord qui souffle. Un ballet de lumière et de légèreté
dans douze blocs de verre. D’abord de loin, le public admire les plumes qui dansent dans ces monolithes. Puis s’approprient l’installation en déambulant ente les totems. Les enfants collent leurs nez aux vitres, courent autour. Leurs parents, eux, brandissent leurs smartphones pour immortaliser l’instant qui doit, lui aussi durer jusqu’à 22 h 30. Pas besoin pourtant de se presser : Toulon en lumière, l’événement organisé par TLN festival et Le Port des créateurs à la demande de la Ville, c’est jusqu’au 3 janvier !