Les longues nuits anglaises

Parti hier après-midi de l’aéroport Toulon-Hyères à 14h20 soit avec 20 petites minutes de retard, le vol privé V3 2814 affrété par le RCT auprès de la compagnie roumaine Carpatair est arrivé hier à Bristol à 15 h 15 heure locale. Déjà presqu’à la nuit tombée sur ce bout d’Angleterre qui ne voit que rarement la lumière. À bord de ce Fokker 100 rempli jusqu’à la gueule, le staff au complet, l’équipe et quelques dizaines de partenaires privilégiés, qui ont pu ainsi partager l’intimité du groupe avant de vivre à ses côtés la veillée d’armes programmée à l’hôtel Hilton City. En attendant de retrouver leurs Rouge et Noir aujourd’hui sur le pré et pour faire passer le temps, les partenaires ont déjà fait un peu le match.

Transfert en bus au ralenti

Olivier L., un grand gaillard encore capable de rentrer à tout moment sur le pré, évoquait ainsi la pression cette fois inversée qui pourrait bien freiner un peu les ardeurs offensives de Bath. On supposait également que le terrain, forcément gras avec un taux d’humidité proche de 100 %, pourrait s’avérer un atout pour les gros Les Toulonnais sont accompagnés de quelques partenaires qui sont également supporters.

gabarits du RCT. Bref, tout le monde, solidement fixé, à son siège par des conditions de vol « moyennes » tirait des plans sur la comète avec l’espoir d’une victoire au bout du match et de l’effort. Comme il y a deux saisons se souviennent les plus assidus... Le RCT s’était imposé 19-14 grâce à un essai de filou de Bryan Habana. Sébastien Tillous-Borde, et Jocelino Suta, également du voyage au cas où, n’ont évidemment pas oublié ce moment fort de leur épopée 2015-2016. Eux connaissent déjà le cadre vétuste du Recreation Ground, vieux stade à l’anglaise, théâtre de batailles homériques en bordure de l’Avon.

Mais comme leurs 23 copains sur la feuille de match ils se gardaient bien de jouer le match à 24 heures du coup d’envoi. Rompu à l’exercice européen dont le format ne pardonne que très peu d’erreurs, le groupe est juste concentré sur son objectif. Il a finalement rallié Bath dans la nuit noire, vers 17 h 30, à l’issue d’un transfert en bus ralenti par les embouteillages pour prendre ses quartiers d’un soir. Pourvu que rien ne le freine cet après-midi. A priori ,ni la pluie ni le vent ne seront de la partie. Mais c’est une évidence, il va faire, tout à la fois, très chaud et très froid...

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FERNANDEZ LOBBE